Les aventures Cocasses de Charline

Chapitre 47 : Appartement et règlement de compte

Lorsque je rentre dans l'appartement de Peter, ce dernier est à la douche.

Je m'installe dans le canapé en l'attendant. J'attrape sa tablette après avoir déverrouillé l'écran, je tombe directement sur la photo d'une magnifique blonde aux yeux verts très peu vêtue ; qui n'est pas moi.

Elle porte juste un bas de maillot de bain et s'auto-enlace pour cacher ses seins dans une attitude séductrice et un regard provocateur.

Je me sens instantanément jalouse de cette femme, grande, mince, refaite là où il faut et surtout débordante d'assurance.

— Hey you (*salut toi) ! me lance Peter couvert seulement d'une serviette au tour de la taille.

— C'est qui ? demandé-je en essayant de ne pas faire de conclusion hâtive.

— Pourquoi tu regardes ça ? me questionne-t-il les sourcils très légèrement froncés.

— C'était sur la tablette quand je l'ai déverrouillée, réponds-je de façon factuelle.

— Mm... dit-il en détournant les yeux.

Bien que je bouillonne à l'intérieur, je ne dis rien et j'attends. Je le laisse venir à moi ce qu'il fait après quelque seconde :

— C'est Ortence, la mannequin au mascara vert.

— Ah... dis-je en me demandant pourquoi il n'a pas voulu d'un tel canon.

— C'est les photos de notre dernier shoot, complète-t-il. Tu peux faire défiler si tu souhaites te rincer l'œil.

— Peut-être plus tard, prononcé-je avec des pincettes. Je sais bien que Peter n'aime pas particulièrement être réduit à un objet de désir.

Après s'être servi un verre d'eau, il vient me chuchoter :

— Je te conseille la 32, la 56 et la 105 si... je te manque...

Surpris, mon visage irradie immédiatement alors que mon Don Juan part s'habiller. Me serai-je trompée ? Ou est-ce qu'il a dit ça pour me taquiner pour que je devienne écarlate ? Ne sachant pas très bien sur quels pieds danser, je n'ose plus toucher la tablette.

Lorsqu'il réapparaît, je lui trouve l'air fier de celui qui a réussi son coup, ce qui confirme l'hypothèse numéro 2. Voyant que j'ai toujours l'application de photo ouverte sur les genoux avec le corps d'Ortence, il perd quelque peu de sa bonne humeur :

— Cupcake ?

— Mm...

— Ça te dirait de venir avec moi lors du prochain photo-shoot ? questionne-t-il sérieusement.

— Euh...

— S'il te plaît, me coupe-t-il un peu sèchement.

— OK... réponds-je hésitant.

Il me sourit un quart de seconde avant de retrouver son air stoïque habituel.

Le reste du week-end se passe sans encombre. Peter bricole un brin dans son garage, on joue à nos jeux vidéos préférés, je nous prépare des pancakes, on discute beaucoup : une vraie petite vie de couple.

N'ayant aucune nouvelle de Caleb, je tape plusieurs fois : "heure aux états unis" dans Google. Bien que je connaisse la durée du décalage horaire.

Ce n'est que dans la soirée, alors qu'il doit certainement être en train de rejoindre Tessa, que je lui envoie :

Alors ? Alors ?

J'exige un rapport détaillé !

C'est alors que Peter me fait signe depuis le canapé, sa tablette dans les mains.