Chapitre 8 : Catalogue et sex-shop

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— Charline ? Youhou ?

— Ah euh oui Amir ?

— Tu étais parti où ?

— Nulle part, nulle part... répondis-je nerveusement, qu'y a-t-il ?

Son regard est soupçonneux, mais il préfère ne pas commenter.

— C'était Joy ?

— Oui, apparemment j'ai choisi le même cours que toi.

— Pff t'es vraiment qu'une copieuse, me nargue-t-il.

— Mais non !

— Si !

— Bon, tu voulais autre chose ? demandé-je en essayant de ne pas rentrer dans son jeu.

— Oui, la journaliste a renvoyé une nouvelle version de l'article pour que tu la valides... Elle se répand en excuse aussi ! s'empresse-t-il d'ajouter devant mon air méfiant.

Je viens me placer à côté de lui pour lire son e-mail.

Parcourir ses mea-culpa m'adoucit quelque peu tout en me faisant un peu culpabiliser. Il est possible que j'y sois allée un peu fort sur ce coup-là...

Cependant, l'article est bien mieux ! Il ne me présente plus comme une célibataire bourreau de travail. Non, mais !? Je séduis quelqu'un quand je veux ! C'est juste que je n'aie pas encore pris le temps...

En fin de journée, après m'être séparée d'Amir, Joy me retrouve à l'appartement sans raison particulière.

Comme si elle était chez elle, elle se met au fourneau en me donnant quelques ordres et directives en bon chef de brigade.

On se parle tous les jours, tout le temps, et je suis toujours impressionné de voir que nous avons encore des choses à nous dire.

— Alors comment ça avance, ce site de rencontre ? À moins que tu préfères te consacrer à Tony ? me demande-t-elle d'un air mutin, en replaçant une mèche de ses longs cheveux noirs derrière son oreille.

— Je te l'ai déjà dit : avec Tony on se voit comme ça...

— Ouais, genre ! Tu t'attaches à un tissu en deux secondes et tu n'éprouves rien pour un homme qui vient chez toi avec un badge « open-bar » accroché sur le t-shirt !?

— Mais ce tissu était trop mignon... tenté-je de me justifier en comprenant immédiatement ce à quoi elle fait référence.

Elle me dévisage bizarrement de ses grands yeux foncés cachés sous un rideau de cils épais. Je sais qu'elle compte mentalement dans sa tête pour voir quand je vais céder. Aussi je soutiens son regard et je résiste de toutes mes forces en me récitant les tables de multiplication.

— Bon OK, cédé-je finalement, je l'apprécie, il est marrant et tout, mais ça s'arrête là.

— T'es arrivée jusqu'à quelles tables ?

— Table de 6, et toi ? Combien ?

— Cent cinquante.

— T'as compté un peu vite, non ?

— Ouais, j'étais impatiente... Bon OK pour Tony. Parle-moi de tes autres touches ?

— Y a un Simon et une Lise... Oh mon dieu ! Lise !? m'exclamé-je en me rappelant de son message.

— Ouais, tu m'en as déjà parlé de ces deux-là... Rien de nouveau du coup ?

— Attends, je viens de me souvenir d'un message que je n'ai pas lu, dis-je en sortant mon téléphone.

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant