On savoure notre glace sur le balcon de mon appartement en se jetant de petits regards d'amoureux.
Je profite de chacune de ses dernières minutes de répits avant l'apparition de ma tornade parentale. Comme nous n'avons toujours pas déménagé pour un logement plus grand, nous allons devoir leur laisser la chambre et dormir dans le salon : bye bye intimité.
— Ça va bien se passer, m'assure Peter.
— Je ne crois pas...
— Mais si...
— Rappelle-toi bien que tu m'aimes quoiqu'il arrive OK ?
— OK, répondit-il d'un air amusé. C'est promis.
Je glisse ma main dans la sienne alors que l'on sonne à l'interphone.
À peine Joseline a-t-elle passé la porte qu'elle s'affale dans le canapé :
— Bière ! s'exclame-t-elle.
— Je prendrais plutôt un scotch si vous avez ? demande William.
Peter sort une mousse du frigo qu'il tend à ma mère :
— Et le verre ? interroge-t-elle. On n'est pas des sauvages ! Et n'oubliez pas l'ombrelle.
— L'ombrelle ? se moque mon père.
— Oui, le barman au club m'en met toujours une.
— Ça, c'est parce qu'il veut te sauter, commente William.
— Oh oh stop ! ordonné-je. Je sens comme une mauvaise aura tout à coup, qu'est-ce qui se passe ?
— Rien, répondent les deux intéressées comme des ados en froid.
— OK, je vois.
Peter apporte un verre de mousse à Joseline avec un parasol fait maison : un cure-dent et un bout de prospectus.
— Je suis désolé William, mais nous n'avons pas de scotch... On a de la bière, du rhum, du arrangé à la vanille, du ricard et du martini.
— Donnez-moi de l'eau... avec une ombrelle, réclame mon père de mauvaise grâce.
Heureusement pour moi, l'heure du dîner arrive vite.
On se retrouve tous au snack chinois avec Jian, mon serveur-Uber-apprentis psy préféré.
Exceptionnellement, il nous a dressé une petite table à l'écart du long meuble habituel. Au fond de la salle, j'aperçois Amir et Djamila qui tentent d'être discrets.
Peter suit mon regard et leur fait de grands signes de la main pour leur faire comprendre qu'ils ont été repérés.
Tommy entre avec Georges et Joy quelques minutes après, étrangement talonné par Tony et Emel qui vont en direction de mon collaborateur.
Nickel, ironisé-je, comme ça tout le monde est présent pour assister à la fin de ma relation.
Contre toute attente, Tony et sa compagne repartent avec Amir et Djamila. Amir croise mon regard d'un air déçu et désolé.
Lorsque Tony parvient à notre hauteur, il me fait un clin d'œil et échange un check furtif avec Peter.
— C'est toi qui... commencé-je.
— Les potes sont là pour ça, me coupe-t-il fier de son coup.
Visiblement Tony et Peter sont plus proches que ce que je pensais.
Grâce à cette petite intervention, je m'assois un peu plus détendue.
Après les bavardages communs d'usage : les banalités mondaines, le travail, le temps, le décalage horaire, nos plats sur mesures arrivent.
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Les aventures Cocasses de Charline
ChickLitCharline est un petit bout de femme bien en chair, elle a toujours eu le chic pour se mettre dans des situations impossibles ! Toujours positive et de bonne humeur, pin-up autoentrepreneur le jour, licorne la nuit, elle a décidé de trouver la person...