Chapitre 42 : Canapé en feu et garçon pas facile

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La chair de poule le saisit rapidement, on se regarde intensément, je sens ma zone intime réclamer plus d'attention dans mon pantalon.

Vais-je passer à la casserole ?

Ding ! Fait le four.

— Je crois que c'est cuit, m'annonce mon amant.

— Oui.

— Je parlais des coques...

— Moi aussi, répondis-je de façon automatique, bien que mes pensées ne fussent pas du tout tournées vers la nourriture.

S'en suit un atelier garniture des macarons. Il y a du caramel, du chocolat et des fruits rouges. Bien que cet atelier soit tombé au plus mauvais moment, il me permet de retrouver une température corporelle normale.

Une fois les pâtisseries, enfin, terminées, Peter les met de côté pour le dessert.

— On se fait livrer pour dîner ? propose-t-il.

— OK. Mm, je suis d'humeur indienne ou sushi ? Qu'est-ce que tu préfères ?

— Mm... Indien.

— Oh, un anglais qui mange épicé, me moqué-je.

Il sourit et l'on passe commande.

En attendant nos victuailles, on enchaîne les parties sur la console. Bien que Peter se donne à fond, je reste imbattable, quel que soit le jeu.

— Je vais pouvoir t'en demander des faveurs, dis-je alors que je gagne une énième fois.

— Mais, comment tu fais ? me questionne-t-il incrédule et légèrement agacé.

Je ris comme une vieille sorcière :

— J'ai la même console et j'y ai passé beaucoup de temps avec mon frère.

— Mm...

— Ne boude pas. Tu as un bon niveau...

— Je ne rechigne pas, je pense d'ailleurs que je vais adorer : être à ton service... ajoute-t-il d'une voix sensuelle.

Et bim ! Nouvelle combustion spontanée de la journée. Moi qui croyais que j'avais dépassé le quota.

Peter rit timidement en se cachant la bouche avec une main :

— Tu es tellement mignonne quand tu es prise de court.

— Ah ah, très drôle ! Un jour, il va falloir assumer toutes vos bêtises, monsieur ! le gondé-je.

— Game on (*challenge accepté), me répondit-il sans détour. Qu'attends-tu de moi ?

En cet instant, les idées se bousculent dans ma tête, comme une centaine d'images qu'on m'aurait jetées à la figure. Je n'arrive pas à savoir ce que je veux exactement et encore moins à parler. J'ai chaud, j'irradie, la moisson est là et la peur également.

— Prends ton temps, m'encourage Peter. Je ne suis pas pressé...

Il me fixe d'un œil curieux, gourmand et amusé. Bien que sa posture soit dégagée et ses mouvements fluides, je regarde la veine de son cou s'affoler. Il se passe une main dans la barbe et je comprends qu'il n'est pas aussi à l'aise qu'il voudrait bien me le faire croire.

— J'aimerais voir ce que tu bricoles, ordonné-je.

— Comment ? me répondit-il surpris.

— Je désire aller à ton atelier ou garage ou je ne sais pas comment tu l'appelles. Je souhaite apprendre à mieux te connaître.

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant