Chapitre 46 : La femme de Caleb ?

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À l'arrivée à Paris, Peter vient nous accueillir avec une berline noire étincelante.

— Waouh ! Elle sort d'où ? demandé-je.

— Euh... Elle est à moi, affirme-t-il, un peu tendu en se passant une main dans la barbe. Désolé, l'intérieur n'est pas en cuir.

— C'était du simili, rétorqué-je machinalement alors que Joy réprime un fou rire. Attends ?! Comme tu sais ça ?!

— Amir, répondit-il simplement.

Je rouspète entre mes dents en montant dans la voiture aussi impeccable dedans que dehors.

Après avoir déposé Joy à son appartement, nous rentrons chez moi à pas de loup pour éviter de réveiller madame Logui.

Une fois la porte fermée et tout danger écarté, je me retourne vers Peter dans une attitude séductrice. Ce dernier enlève ses chaussures naturellement sans aucune émotion particulière avant de me soulever de terre :

— Tu as faim ? me demande-t-il alors que je passe mes jambes autour de ses hanches.

Je réponds par la négative d'une petite voix timide, je sens une douce chaleur émaner de ma figure.

— Parfait, commente-t-il en ouvrant mon chemisier d'un geste vif.

Il plonge aussitôt son visage dans mon décolleté, des frissons de désir courent le long de ma colonne vertébrale jusque dans le creux de mes reins.

Je me cambre légèrement, rejette ma tête en arrière, je lâche un soupir d'aise.

Peter me porte jusque sur le matelas où il me dépose délicatement. On se contemple un instant, on sourit, je passe ma main dans le col de sa chemise, mais il me stoppe net :

— Toi d'abord, annonce-t-il en défaisant ma ceinture.

(---)

Après une folle soirée de retrouvailles charnelles, alors que l'on se glisse dans le lit, mon téléphone sonne.

Voyant le visage de Caleb illuminer l'écran, je réponds aussitôt, sous le regard curieux de mon homme :

— Caleb ? Est-ce que tout va bien ? demandé-je inquiète en raison de l'heure tardive.

— Euh... Oui... Ah ! Désolé, je n'ai pas fait attention à l'heure... Je te rappelle demain.

— Non, non, c'est bon, je ne dormais pas de toute façon. Et puis, tu ne vas pas raccrocher comme ça ?

— Euh... OK, mais...

Devant son hésitation et la fatigue aidant, je verbalise directement ce que je pense :

— On dirait moi quand je réalise que je fais un truc stupide, me moqué-je.

— Mm... Ouais, dit-il en riant jaune.

— Ah...

— Tu sais, c'est au sujet de la femme de ma vie...

— Mm...

Voilà qu'il s'y met lui aussi.

— Tu crois réellement pouvoir me la trouver ?

— Crée-toi un profil, un VRAI : honnête et exhaustif sur un site de rencontre. Quand c'est fait, envoie-moi tes identifiants.

— Euh...

— Je ne parlerais à personne à ta place.

— OK...

— Je vais choisir et te dire avec qui tu pourras discuter ou pas, mais...

— Ah, il y a un « mais ».

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant