Chapitre 39 : Le stagiaire

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Ravie de ma victoire, je me fais couler un café avant de m'installer confortablement dans le canapé. Amir me rejoint et j'attaque aussitôt :

— Toi d'abord. Pas de mensonges, même par omission !

Il ricane avant d'avouer :

— Ça va, ça va... Euh... En fait, j'ai passé le weekend en famille. Mes grandes sœurs ont débarqué à la maison.

— Tes ainées ? Je ne savais pas que tu avais des sœurs ! Tu en as combien ?

— Quatre.

— Quatre !? Waouh médaille à maman. Elles sont toutes venues ?

— Oui, soupire-t-il, avec leurs maris et leurs gamins pour celles qui en ont. Je crois que c'est ma mère qui me les a envoyées pour que je voie à quel point la vie de famille c'est génial.

— Elle est au courant que... enfin qu'avec Djamila...

— Non, ricane-t-il, je pense d'ailleurs que c'est pour ça qu'elle trouve que les petits héritiers se font désirer. Mais je préfère que Dja finisse ses études d'abord...

— Mm... Et donc c'était cool ? Avec tes sœurs ?

— Ouais, c'était sympa. C'est juste que c'était du sport. On a dû se tasser un peu dans l'appartement, ça faisait un peu dortoir, mais bon. La plupart du temps, on était dehors pour que les enfants se dépensent et n'embêtent pas les voisins. Du coup, on ne s'est pas trop posé. Tu vois : rien d'extraordinaire, affirme-t-il.

— Je ne suis pas dupe, répondis-je en plissant les yeux. Qu'est-ce qu'il s'est passé d'autre ? Après leurs départs peut-être... ?

Amir rougit et je conclus par :

— Même par omission on a dit !? Sinon je ne te raconte rien !

— OK, OK, dit-il le sourire aux lèvres. Euh, je n'ai pas beaucoup dormi parce que... euh... Ben...

— Vous avez baisé comme des bêtes ? demandé-je, impatiente en paraphrasant Joy.

Il rit alors que je prends mon visage en coupe et que je pose mes coudes sur mes genoux à la manière des personnages de manga.

— Alors oui, il y a eu rapport sexuel, mais pas que, ajoute-t-il avec malice.

— Amir... le grondé-je.

— OK, OK, je te dis tout. En fait, je ne savais pas que mes sœurs allaient débarquer comme ça. Du coup, j'avais prévu autre chose à la base. Je voulais m'occuper un peu de ma petite femme, m'avoue-t-il en rougissant. Donc je me suis rattrapé dimanche soir. Pendant qu'elle révisait, je nous ai préparé un bon repas comme on a appris au cours de Joy. Puis j'ai aménagé un espace massage avec bougie et tout dans la chambre voilà, voilà... Dja n'avait d'autre choix que de me tomber dans les bras et de m'offrir un coït de récompense.

Il affiche un air fier de sa blague aussi, j'explose de rire.

— Voilà pourquoi, je me suis couché tard. Tu sais que ces choses-là prennent du temps, ajoute-t-il d'un ton expert.

Une fois calmée, je bois une gorgée de café. Alors vulnérable, Amir contre-attaque :

— À ton tour ! s'exclame-t-il alors que les flammes de la curiosité brûlent dans ses yeux.

Je lui raconte tout, ou presque, je lui épargne notamment mes pensées lubriques à l'idée de l'effet du piercing de Peter sur ma peau. Amir vient tout juste d'entrer dans la vie sexuelle active, je ne voudrais pas le choquer.

— C'est bizarre d'avoir un piercing là, relève-t-il tout de même.

— Mm, répondis-je, rêveuse.

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant