Chapitre 28 : Câlinou sur patte vs beau gosse coincé final fight (partie 1)

132 18 98
                                    

À la lecture de ce message, je sens une vague de panique : « En fin d'après-midi » !?!!! Peter est en train de me proposer de se voir aujourd'hui !?!!! Je ne suis pas prête ! pensé-je. Qu'est-ce que je vais faire ? En plus, je suis déjà allée courir hier soir. Je pourrais dire que je suis occupée, ça ferait la fille pas trop disponible... Mais d'un autre côté, j'ai envie de le revoir... Oui, mais Simon !?

L'odeur du café fumant vient me chatouiller les narines et me redonner le sens des priorités.

Je saisis ma tasse et m'installe confortablement dans le canapé avec une pomme. J'allume la télé sans vraiment la regarder ni l'écouter.

Après quelques secondes, je pouffe comme une adolescente dans mon mug : c'est bon de se sentir désirée ainsi.

Courir avec quelqu'un n'engage à rien. On ne peut pas vraiment dire que c'est un rendez-vous... Est-ce que mes genoux vont résister ?

Sans m'en rendre compte, j'ai abandonné ma tasse encore à moitié pleine et gagne mon placard pour vérifier que j'ai bien une tenue de sport propre.

Dans la foulée, je décide de lancer une machine de linge.

En fin d'après-midi, juste avant de rejoindre Peter au point de rendez-vous, je passe par le bureau. Je n'y trouve aucune trace du camp d'Amir. J'envoie donc un hâtif message à Djamila :

Djamila,

Je suis un peu inquiète, tu as retrouvé Amir ?

Bise,

Charline.

Je pars ensuite à la rencontre de Peter, à quelques rues de là en marche rapide pour être à l'heure, nickel pour activer mes muscles.

Peter est déjà là. Il s'étire à côté de sa moto. La seule vue de son corps puissant en t-shirt et short me suffit pour être « parfaitement » échauffée.

Après les salutations d'usage, il me propose de laisser ma veste attachée à son antivol puis on se met à trottiner.

— Désolée, m'excusé-je, je ne suis pas une foudre de guerre.

— « Foudre de guerre » ?

— Je ne suis pas très rapide...

— Oh, OK. Ne t'en fais pas, va à ton rythme, ne t'occupe pas de moi.

Je hoche la tête déjà dans l'effort alors qu'il paraît bondir à côté de moi pareil à un kangourou.

Aussitôt, je sens mon visage brulant et transpirant dû à l'activité alors que lui sautille et me tapant la discussion ce qui m'agace un tantinet. Cependant, il ne me fait pas penser que je suis un fardeau, il semble tellement content de me voir que rapidement, j'oublie la difficulté de l'exercice comme contaminée par son énergie.

Il me parle de tout et de rien sans jamais donner l'impression d'être à court d'air. De mon côté, je manque de m'étouffer lorsqu'il me raconte une anecdote récente dans un magasin de vêtements :

— Non, mais c'est vrai ! s'amuse-t-il. Je ne suis pas contre les coupes ajustées, mais faut-il encore pouvoir y rentrer !

— Et... du... coup ?

— J'ai notifié la vendeuse que je n'arrivais pas à passer les jambes dans son pantalon. Elle m'a précisé : monsieur c'est une forme « slim » c'est normal que ça vous serre un peu. Là, je lui dis : non, vous n'avez pas compris, je ne rentre pas. explicite-t-il en me pointant le milieu de ses cuisses délicieusement dessinées à la sortie du short.

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant