Chapitre 19 : Danseur, recruteur et phallus bleu-turquoise à paillettes

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Je m'installe dans le canapé au coté de Tony, pour savourer notre pitance.

Lorsque je regarde mon assiette, je suis épatée par la qualité de mon plat.

— Quelque chose ne va pas ? me demande-t-il soucieux.

— Non, non, je suis impressionnée ! Déjà le wok la dernière fois...

— Ah, fit-il gêné, ma mère est une grande passionnée de cuisine. Elle y passe 90% de son temps et... euh... Je l'aime bien, m'avoue-t-il.

Je le trouve si touchant en cet instant que je laisse mon corps s'exprimer et je me jette dans ses bras.

— Hé... lâche-t-il gentiment en m'enlaçant.

— Tu es trop mignon, expliqué-je.

— Si j'avais su que le secret pour faire tomber les femmes était aussi simple, plaisante-t-il.

On ricane doucement avant de s'attaquer à nos plats. Je me régale en découvrant à chaque bouchée à quel point j'avais faim.

— Je suis désolée, Tony, mais je pense que je ne pourrais jamais cuisiner pour toi. Tu serais trop déçu...

Il éclate de nouveau de rire avant de nous débarrasser.

Je nous trouve du yaourt et quelques biscuits pour finir sur une note sucrée. On bavarde de tout et de rien.

Je l'informe brièvement de mon futur rendez-vous sans aucun entrain. Il m'encourage à laisser une vraie chance à mon recruteur en quête d'une petite amie en CDI, mais également à ne négliger aucune de mes options.

Il me parle de ses candidates, surtout d'une certaine « Xoforever » qui lui plaît beaucoup. Personnellement, rien qu'à leurs pseudos respectifs, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a un truc.

Son profil est celui d'une fille simple qui a l'air décidé à trouver le grand amour. Ses photos montrent une femme athlétique blonde au visage jovial.

— Elle semble parfaite pour toi, le complimenté-je.

— Tu crois ?

— J'en suis sûre ! Tu n'as pas besoin de moi en fait !

— Mm...

— Tony ? demandé-je, suspicieuse.

— Ouais, répondit-il d'un ton coupable.

— Où est le loup ?

— Euh... Ben... c'est que...

— Tu lui as parlé ?

— Oui, mais...

— Mais quoi ?

— Ben... Euh... Je ne lui ai pas vraiment...

Il inspire profondément avant de m'avouer :

— Je lui ai dit que j'étais prof de danse.

— Tony !?

— Ce n'est pas vraiment un mensonge si l'on considère que je donne vraiment des cours de danse en ce moment...

— Tony !?!

— Oui...

— Pourquoi as-tu fait ça !?

Il me fixe en silence sans rien lâcher, mais je vois sa mâchoire s'agiter comme un tic nerveux et ses oreilles rougir légèrement.

— Ne me dis pas que tu as peur ? m'étonné-je.

— Non, mais c'est juste le début de la conversation. Je ne lui parle que depuis hier, s'indigne-t-il.

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant