Chapitre 51 : le secret

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— Non !?

— Si, on mange ensemble demain ? Rien que tous les deux ?

— Ouais ! Je ne savais pas que tu arrivais.

— Ça s'est fait à la dernière minute, c'est pour affaire. On en parle au déjeuner, je suis épuisé !

— Oui, oui, tu veux venir à l'appart ? Habituellement, je passe le week-end chez Peter, mais...

— J'ai mes clés, me coupe-t-il, donc ne t'embête pas. Je vais aller dormir de toute façon.

— T'es sûr ?

— Ouais, t'inquiète, j'irai voir ta voisine si je me sens seul.

On explose de rire en pensant à cette chère madame Logui.

Arrivée à destination avec mon trésor au fond du sac, dès le couloir, je hume une délicieuse odeur de bonne cuisine, plutôt de type méditerranéen.

Pour mon plus grand bonheur, l'effluve se fait plus intense alors que je pousse la porte.

Je trouve mon homme derrière les fourneaux, manches retroussées et chemise entrouverte. Cette vision des plus sexy, me rend toute chose, mais je me contiens, je ne voudrais pas le déconcentrer.

— Coucou... lancé-je, doucement.

— Coucou, me répondit-il en faisant sauter les légumes dans la poêle. Je prends un peu d'avance sur la préparation du dîner.

— Cool.

— Tu as passé une bonne journée ?

Je lui raconte promptement pour pouvoir arriver rapidement à la dernière information du jour :

— Georges m'a appelé ! Il vient d'atterrir à Paris ! On mange ensemble en tête à tête demain.

— Oh bien. Il ne souhaitait pas se joindre à nous pour le repas ?

— Je n'ai pas pensé à lui proposer. Il avait l'air épuisé au téléphone. Il a dit qu'il allait dormir à l'appart.

— Mm... Donc on est tranquille pour la soirée ? me demande-t-il, d'un ton plein de sous-entendus.

— Oui, répondis-je en sentant déjà le feu courir sous ma peau.

— Je... commence-t-il en se retournant vers moi.

— Oui, l'encouragé-je.

Il me fixe avec tellement d'ardeur que j'ai l'impression qu'il me caresse de façon très intime et très intense.

On est à deux doigts du petit nuage de fumée qui sort de ma jupe patineuse.

Je déglutis difficilement alors qu'il se rapproche de moi en m'effleurant doucement le bras. Il place ses lèvres contre mon oreille et se décide enfin à parler :

— Tu ne trouves pas qu'il fait un peu chaud ici ?

— Par-don ?

— On pourrait passer la suite de la soirée... Tout nu...

Mon visage irradie alors que le reste de mon corps commence à me piquer. Je repense à la clé que j'ai fait faire pour lui. J'avais dans l'attention de lui offrir, mais maintenant ça me paraît moins urgent.

— Mets-toi à l'aise, me propose-t-il. Je finis le dîner et je te rejoins.

Je me précipite dans la salle de bain pour faire face à mon reflet cramoisi. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'il me fait des avances, mais Peter a le don de me mettre dans tous mes états.

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant