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« – Hyung ?

   – Oui mon coeur ?

   – Des fois, ça t'arrive pas de penser à Hyunjin ?

   – Hm... Ça m'arrive, pourquoi ?

   – Je voulais m'excuser d'avoir tout gâché entre vous deux. Vous vous connaissiez depuis tellement longtemps puis je suis arrivé et j'ai tout gâché... Tu sais que je t'en voudrais pas s'il te manque ou si vous discutiez par message ou quoi que ce soit, tu sais ? Je me sens un peu mal à l'idée d'avoir balayé tout ce qu'il y avait entre vous pour me faire de la place.

   – Jisung, il ne me manque pas, et loin de moi l'idée de lui renvoyer un message. Pour te dire, j'ai même bloqué son numéro. J'aurais été un copain indigne de penser que quelqu'un qui a insulté de tous les noms l'homme de ma vie me manque, tu ne penses pas ? Il marqua une pause pendant laquelle il maintint le contact visuel avec son cadet. T'as pas à t'excuser, je regrette le moins du monde. À un moment donné, il n'avait tellement plus d'inspiration qu'il a commencé à me parler de ton père ou d'un truc comme ça, j'ai pas lu tout le message. Il veut tellement que je me sépare de toi, c'est fou ce que la jalousie peut faire faire aux gens.

   – M-Mon père ? Minho... Qu'est-ce qu'il t'a dit, qu'est-ce que tu sais de lui ?

   – Rien bébé, je te jure que j'ai pas lu, même pas par curiosité. Je ne peux et ne veux pas lui donner de crédit, ok ? Ce que je sais de ton père c'est ce que tu m'as dit de ta bouche, calme toi maintenant. »

Jisung avait pris son aîné dans ses bras, fermant les yeux et soufflant tout l'air de ses poumons, le cœur battant toujours assez fort dans sa cage thoracique. Il sentait que la fin de l'histoire était en train d'arriver, à grand pas, en plus de ça. Tous les mensonges et toutes les cachoteries commençaient à peser sur les épaules du brun, il était épuisé de mentir tout en sachant qu'il ne souhaitait passer le reste de sa vie avec personne d'autre que l'homme en face de lui.
Ça le rendait presque malade de réaliser que toutes ces appellations douces et amoureuses n'étaient qu'éphémères, parce que Jisung, il n'avait jamais eu le droit à rien. Il rêvait si fort entrer dans une faille spatiotemporelle, qu'ils atterrissent main dans la main dans une dimension ou leur amour pourrait avoir une valeur éternelle, qu'ils puissent s'aimer et rester dans les bras l'un de l'autre jusqu'à ce que la mort les sépare. Pourtant, tout ça n'était qu'un rêve, une illusion, une déréalisation qui n'arriverait jamais, une utopie, parce qu'ils étaient fait pour se séparer et pour souffrir loin de l'autre, à cause de l'autre.

À cette pensée, les yeux de Jisung s'humidifièrent. Lui qui s'était fait la promesse de ne plus pleurer quelques mois plus tôt, il ne fallait pas être une lumière pour réaliser qu'il n'avait pas tenu son engagement.

« – Je t'aime, hyung.

– Je t'aime aussi, bébé. »

Ils se détachèrent et, Minho, voyant ce qu'il détestait plus que tout voir dans les yeux de son copain, essuya les larmes à l'aide de ses pouces puis embrassa son front.

« – Je t'aime vraiment, n'en doute pas, ok ? Tu es mon numéro un, dans mon coeur, dans ma tête, dans mon esprit, dans tous les niveaux, tu es ma priorité, d'accord ? »

Jisung acquiesça et reprit contenance avant d'ouvrir la porte du bureau et de sortir. À peine eut il atteint le lieu de travail de l'équipe C que son bras fut violemment attrapé, presque broyé sous la force des bras de Jongdae, le doyen.

« – Tu as trois secondes pour me donner une excuse valable de la raison pour laquelle tu as été aussi longtemps dans le bureau du patron.

– Vous me faites mal, Jongdae-ssi. Il dit avec un peu de panique, encore surpris de l'action soudaine.

🌙 𝐓𝐡𝐞 𝐩𝐨𝐢𝐬𝐨𝐧𝐞𝐝 𝐬𝐩𝐲;; ᵐᶤᶰˢᵘᶰᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant