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Trois jours s'étaient écoulés, depuis la discussion de Jisung avec son père. La mission qu'il lui avait confié semblait toujours plus lourde et compliquée à chaque fois qu'il réfléchissait à une stratégie pour la mener à bien, pourtant, il le devait, peu importait ce qu'il pensait réellement.

Il buvait, ou plutôt, faisait tournoyer de la bière au fond de son verre, réfléchissant comme il le faisait depuis deux jours maintenant.

« – Ça va pas, Jisung ?

   – Non, pas trop.

   – Qu'est-ce qui te tracasse ?

Le barman, accessoirement l'ami du brunet, demandait.

   – Le boulot...

   – C'est ton père ?

   – Pas vraiment, Jeongin. Mais je crois que j'ai besoin de réfléchir seul.

– Monte te reposer, tu m'envoies un message quand tu veux, je t'écoute, mh ?

   – Oui. Merci Innie. Je sais pas ce que je ferais sans toi. »

Il ébouriffa ses cheveux en posant ce qu'il lui devait sur le comptoir, enfilant sa veste et remontant à son appartement.

Ça lui cassait la tête, cette histoire d'infiltration, mais les courbes sur l'écran qu'il avait vu ne cessaient de lui revenir en tête, il devait faire quelque chose, ou il perdrait tout ce qu'il avait.

+82 *** *** ***:

- Tu es libre ce soir ?
21:15

Non je suis fatigué.|
Non je suis|
Non je |
Non|
Viens quand tu veux, je t'attends.
21:19

Jisung souffla, posant son téléphone contre sa poitrine. Il était accablé par cette situation, alors il voulait penser à autre chose, malgré la fatigue.
Il ne connaissait même plus le prénom de son amant, mais ils durent coucher ensemble pendant trois quart d'heure avant qu'ils ne finissent tout les deux et que ce dernier ne dépose deux millions de wons sur son chevet.

Jisung jeta la protection usagée avant de se doucher et de se coucher à nouveau, l'esprit malgré tout embué. Ça le pesait terriblement, cette charge. Il était habitué à beaucoup plus simple, et il avait l'impression de porter une montagne sur ses épaules. En même temps, on lui avait confié l'avenir de deux entreprises, la sienne et celle d'un parfait inconnu, comment vouliez vous qu'il se sente bien ?

Il avait fini par pleurer. Parce que c'était une manière simple pour lui de laisser ses sentiments s'exprimer. Ce n'était pas une crise de larmes, non. C'était des larmes calmes qui rursselaient sur son visage, comme le courant d'une rivière douce où les animaux s'abreuvaient. Il trouva le sommeil plus tard dans la soirée, se mettant en tête de passer à son lieu de travail le lendemain.

Quand il se réveilla, ses yeux étaient bouffis, ce qu'il détestait, malgré qu'il savait que c'était le prix à payer pour pleurer avant de dormir. Il fit un soin complet du visage, avec multiples masques, crèmes et poudres, avant de se maquiller comme il aimait tant le faire et de sortir prendre une bouffée d'air frais.
Il avait décidé qu'il ne prendrait pas la voiture pour ce jour, ça allait polluer inutilement vu le nombre de voitures fumantes coincées dans les bouchons.

Il marcha, concentré sur le lieu où il devait se rendre. Il regardait à gauche, à droite, avant de traverser. Il observa ce petit garçon avec sa mère, qui traversaient gentiment la rue, ça lui faisait penser à quand il était petit, quand il avait encore sa mère à ses côtés. Il souriait.
C'était beau, Séoul, au printemps, quand tout le monde sortait, profitant des rayons qu'offrait ce qui n'était plus l'hiver, voyant les arbres et les espaces verts se rhabiller, reprenant goût aux vêtements moins chauds et gros.

🌙 𝐓𝐡𝐞 𝐩𝐨𝐢𝐬𝐨𝐧𝐞𝐝 𝐬𝐩𝐲;; ᵐᶤᶰˢᵘᶰᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant