🌙 𝐓𝐡𝐞 𝐩𝐨𝐢𝐬𝐨𝐧𝐞𝐝 𝐬𝐩𝐲;; ᵐᶤᶰˢᵘᶰᵍ

37 🌒

« – Je suis qu'une grosse merde, toi aussi tu le penses, pas vrai ? Hm, oui tu le penses aussi mon petit coeur, oui oui oui. »

Minho caressa le chat qui était venu l'accueillir à l'entrée de l'appartement, accrochant sa veste au porte manteau vissé pour.
Il alla directement dans sa chambre s'habiller d'une tenue plus décontractée pour finalement aller s'échouer devant la télévision.

« – Viens ici grosse boule de poil. Il dit au second chat qui grimpa sur ses genoux. Vous avez passé une autre journée sans papa, ça doit être triste ici. Le chat ronronna comme toute réponse, et Minho continua. C'est dingue, j'ai personne a qui raconter mes histoire à part vous, hm ? Qui voudrait écouter un riche patron égoïste, après tout ? J'ai encore tout gâché. Je lui ai fait du mal, pas vrai ? Je le savais depuis le debut, que je lui faisais du mal. Il a raison, je suis qu'un putain d'égoïste... Mh... T'as raison. Je déraille, lol. Regarde moi, seul dans un appart' beaucoup trop grand qui parle à mes chats, je suis déjà vieille fille alors que je suis même pas une femme. Il souffla, marquant une pause dans son monologue. Quoi ? Ridicule ? Oui, je le suis complètement. T'es un peu comme mon psy Soonie. Alors conseille moi. Est-ce que je dois nier, comme toutes les autres fois ou faire face à la vérité ? Je dois voir Hyunjin, l'inviter à prendre un café et m'excuser ? Je dois voir Kento et Asuka, et m'excuser aussi d'être un bon a rien, tu crois ? Je dois dire à Jisung... lui dire ce que je ressens ? Il se tut. Je sais pas trop, petit coeur. C'est moi qui avait dit pas de sentiments, et maintenant... je sais pas, c'est peut-être pas des sentiments ? On couche ensemble et c'est tout ? Après oui, au travail on parle, on rigole, en plus, il a un magnifique sourire... Dit-il d'un ton rêveur. Mais il faut pas, purée, qu'est-ce qui arrivera à la boîte, sinon ? Il faut que j'ai une femme et des enfants... ou un homme autre que mon employé, chouina-t-il. Je devrais sortir tu penses ? Prendre l'air ? Le Rainbow Palace, peut-être. Leur Pink Lemonade sont d'enfer en plus. T'as raison minou, merci. »

Il embrassa le haut du crâne du chat roux avant de le tapoter, puis celui-ci s'enfuit de ses genoux, sûrement agacé par son flux de parole excessif. Minho avait troqué son jogging pour un pantalon en jean qui, s'il se souvenait bien, lui avait coûté une blinde, se parfuma un peu et repris le volant, direction le fameux bar gay.

« – Bonjour patron. »

Ce fut les mots qu'il entendit dès qu'il passa l'entrée de l'endroit. Il rendit la salutation en s'avançant vers un espèce de guichet.

« – Oh ! Patron, quel plaisir de vous revoir ici ! C'est pourquoi aujourd'hui ? Vérification, comme d'hab ?

– Non, je veux une chambre V.I.P, réserve pour deux heures, s'il te plaît.

– Euh, ok. Avec... un gars ?

– Ouais, si c'est possible.

– Tout est possible au Rainbow Palace, tu le sais mieux que quiconque ici, chef. Le show va pas tarder, va t'asseoir en attendant qu'on prépare ta room. »

Minho acquiesça, allant se trouver une place parmi tout les hommes qui regardaient avec luxure la scène pourtant vide. Quelle bande d'affamés, ils étaient pour la plupart des vieux cons avec des besoins non assouvis, ça le débectait. Pourtant, si on croyait l'appellation qu'on lui donnait à chaque fois qu'on le croisait dans le bâtiment, il était bien à la tête de tout cela.

Comme d'habitude, c'était le même schéma. Les deux garçons dansaient, l'un contre l'autre, des fois contre la barre, ils caressaient leurs corps, puis se frottaient, faisant des signes incongrus aux spectateurs qui s'excitaient après ceux ci. Ils se touchaient, ils s'embrassaient à même le sol parfois, et quand une bretelle discrète tombait de l'épaule de l'un, ils se levaient et disparaissaient derrière les coulisses. Les clients restaient sur leur faim et se voyaient obligé de payer pour un peu plus qu'une simple bière ou qu'un cocktail. Les corps jeunes et frais des garçons en chambre les attendaient, pour qu'ils puissent se libérer de l'excitation causée par le spectacle. C'était honnêtement dégoûtant, mais ça marchait vraiment bien.