Chapitre 11

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En novembre 1944, les russes se rapprochèrent de plus en plus. Le chef des SS, Heinrich Himmler ordonna la destruction des chambres à gaz et des fours crématoires d'Auschwitz-Birkenau afin de faire disparaître les preuves de l'extermination de masse. La nouvelle soulagea de nombreux détenus. Sarah pensa aux malheureuses personnes qui avaient cru prendre une douche en entrant dans la chambre à gaz. Elles avaient dû vraiment souffrir quand le Zyklon B était entré en contact avec elles par la trappe du haut. Elle se demanda aussi si ces affreux bâtiments avaient tué les membres de sa famille.


En 1945, l'hiver fut très rude et il eut beaucoup de neige. Sarah crut qu'elle allait mourir de froid. Elle ne tiendrait pas longtemps en petite tenue à cette saison glaciale. Les russes approchèrent du camp. Les allemands commencèrent à paniquer. Ils furent de très mauvaises humeurs et évacuèrent les prisonniers vers l'ouest pour la marche de la mort. Beaucoup perdirent la vie. Les SS abattirent toutes les personnes qui étaient incapables de poursuivre la route. Ils se rendirent dans les camps en Allemagne. Sarah ne fit pas partie de cette marche. Elle était trop épuisée pour pouvoir le faire. Elle était restée dans son baraquement avec quelques détenues.


Le 27 janvier 1945, les russes entrèrent à Auschwitz et libérèrent les prisonniers. Sarah fut très affaiblie, on dut la porter pour la déposer dans le train. Elle n'eut pas la force de résister aux russes. Si ça avait été le cas, elle serait restée dans le camp afin de retrouver sa famille.


Pour rentrer en France, le train de Sarah l'emmena jusqu'à Odessa en Russie, ensuite à Istanbul en Turquie. Puis elle termina le voyage en bateau qui la transporta vers le port de Marseille.


Elle eut dix-sept ans lorsque la guerre se termina, elle espérait encore retrouver sa famille à Paris.

Survivre après AuschwitzOù les histoires vivent. Découvrez maintenant