Chapitre 55

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L'année 2023 marqua plusieurs événements. Tout d'abord, Lucas et Manon eurent leur deuxième enfant en mars. A l'âge de trois ans, Mathis fut très heureux d'accueillir son petit frère Ethan à la maison. Avec chance, il arrêterait d'être turbulent. Ensuite, Romain et Marie annoncèrent au mois de septembre qu'ils attendaient une petite fille. Elle s'appellerait Léa. La famille de Sarah s'agrandissait. Chloé n'avait pas encore trouvé l'amour. A dix neuf ans, elle fut très occupée entre ses études de droit pour devenir juge en droit pénal et le dessin qu'elle pratiquait toujours pendant son temps libre. Du côté des enfants de Sarah, Vincent faisait des croisières avec Benjamin quand il ne travaillait pas à l'aéroport. A cinquante cinq ans, il avait envie de profiter de son temps libre. Tandis que David, menait une vie plus tranquille avec sa femme Charlotte. Ils avaient quitté Paris pour s'installer à Morzine, en Haute Savoie, à quelques kilomètres de Thonon-les-Bains. Ils purent profiter de la campagne et de Sarah. David avait maintenant soixante huit ans. Les années semblaient passer de plus en plus vite. Aujourd'hui, il fit une promenade au bord du lac Léman avec son épouse et sa mère. A quatre vingt quinze ans, Sarah ne se voyait pas vieillir. Elle se sentait très en forme contrairement à William qui ne pouvait plus marcher sans sa canne. Il venait d'avoir quatre vingt huit ans et il ne sortait pratiquement plus de la maison. C'est vraiment dommage qu'il ne veuille plus se promener avec nous, pensa Sarah peinée. Tant pis pour lui. Moi, je compte bien en profiter. Il faisait beau malgré ce vent frais matinal. Les oiseaux s'envolèrent au-dessus de leurs têtes. Le bruit des vagues parvint jusqu'aux oreilles de Sarah. Elle entendit des enfants rire. David et Charlotte savourèrent cet air marin qui n'avait rien à voir avec celui de Paris.

- Que c'est apaisant ici ! constata Charlotte. Je ne pourrai plus vivre dans une ville polluée.

- J'avoue que je ne regrette pas d'être venu ici, avoua David.

- Quand j'étais petite, je me sentais bien à Paris. Je faisais tout le temps les boutiques, raconta Sarah. Mais aujourd'hui, je me suis rendue compte qu'on vivait mieux à la campagne. Moins de stress, moins de bruit, et plus de convivialité avec les voisins.

Ils s'assirent sur la plage pour tremper leurs pieds dans l'eau. Celle-ci ne fut pas très chaude à la fin de septembre, mais ça leur permettait de se détendre un peu. Des canards barbotèrent devant eux. On entendit le klaxon d'un petit bateau de croisière. Un avion de ligne baissa d'altitude pour atterrir à l'aéroport de Genève.

- C'est dommage que Vincent ne travaille pas dans le coin, soupira David On pourrait plus profiter de lui.

- Oui, confirma Sarah. J'aurais tellement aimé de vous avoir tous auprès de moi.

Le temps changea sur le lac Léman. Le ciel se recouvrit de nuages noirs et le vent souffla de plus en plus fort. La pluie ne tarda pas à arriver. David, Charlotte et Sarah s'abritèrent dans un restaurant pour la pause-déjeuner. Le tonnerre gronda dans le ciel.

- Nous sommes rentrés juste à temps ! constata Charlotte soulagée.

La salle du restaurant était vide, mais à la belle saison, le patron dressait des tables jusqu'à la terrasse. On avait peint les murs en violet et en gris. On entendait de la musique en arrière-fond. Le patron à la queue-de-cheval noire installa ses trois clients vers une grande fenêtre qui donnait sur le lac Léman. On voyait les vagues s'agiter. Ensuite, une serveuse arriva vers leur table avec une tablette à la main. Elle mesurait un mètre soixante dix. Ses cheveux roux étaient attachés en chignon, et son visage faisait ressortir ses yeux couleur noisette et ses taches de rousseur.

- Qu'est-ce que je vous sers, monsieur, dames ? demanda-t-elle avec son plus beau sourire.

- Trois pizzas aux fruits de mer et une carafe d'eau, s'il vous plaît, répondit David.

Survivre après AuschwitzOù les histoires vivent. Découvrez maintenant