𝗙𝗹𝗮𝘀𝗵𝗯𝗮𝗰𝗸 4.1

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« Kim Namjoon, tu n'es qu'une ordure, je vais te pourrir la vie ! »

(Note auteur : ce flashback fait suite au chapitre 55)




(Note auteur : ce flashback fait suite au chapitre 55)

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Seul-bi était lasse de sa vie. Elle se sentait usée, dégoutante, inutile. Elle avait fait une énième crise d'épilepsie en quelques jours. Sa journée l'avait épuisé mentalement et affectivement.

Seokjin la manquait terriblement, mais c'était le silence radio de son côté. Elle se sentait humiliée par le rejet de Namjoon et culpabilisait d'avoir même osé l'embrasser. Elle voulait faire payer Seokjin pour son absence, mais finalement, elle n'avait fait que trainé sa dignité dans la boue.

Elle n'avait qu'une envie, que ses yeux se ferment à tout jamais.

Il était 19 h 37, lorsqu'elle émergea, allongée sur son lit. Elle se redressa et se leva pour se rendre aux toilettes, lorsqu'elle aperçut une lumière dans sa salle à manger.

- Madame Jo que faites-vous encore ici ?

- Votre grand-mère est venue vous voir Madame Kim !

Un frisson parcouru Seul-bi. Sa grand-mère venait rarement lui rendre visite et lorsque c'était le cas, elle lui donnait rendez-vous à l'extérieur. Cette histoire puait vraiment.

- Grand-mère, balbutia-t-elle apeurée, prenant appuie sur le mur, sentant qu'elle avait le tournis.

Elle s'était dirigée vers le salon et aperçut sa grand-mère dégustant des mets avec ses proches amies. Seul-bi, ahurie, se demandait la raison d'un tel attroupement dans son appartement et surtout pourquoi Jo ne l'avait pas prévenu.

Madame Kim Bong-Seon était une dame de fort caractère et hautaine. Elle possédait une fortune qu'elle avait su acquérir grâce à ses placements immobiliers. Et puis, elle avait appris à s'entourer des bonnes personnes, pour son profit personnel. Malgré son âge, elle était élégante comme à son habitude. Sa chevelure poivre-sel, ornée de bijoux, ainsi que sa tenue Louis Vuitton, lui donnait un air de reine impériale. Sous le regard adulé de ses amies, elle s'avança vers sa petite-fille, un verre de vin à la main.

- Grand-mère, comment allez-vous ? se courbant pour la saluer.

Lorsqu'elle se redressa, il était trop tard.

Le coup était parti.

Le verre venant frapper sa peau explosa sous la violence de l'impact. Des débris de Cristal s'incrustèrent dans son épiderme, laissant de fines gouttes de sang colorées sa peau. Le breuvage alcoolisé, quant à lui, dégoulinait sur son visage.

- Qu-... vous ai-je contrarié, Madame Kim ? tenta de savoir Seul-bi, sonnée par cette agression.

Pour seule réponse, elle lui lança à la figure des clichés d'elle avec Namjoon.

- Co- comment ! s'exclama-t-elle, abasourdie.

Craintive Seul-bi s'agenouilla à ses pieds en pleure, implorant son pardon. Ses joues la picotaient de douleur, mais ce n'était rien comparé à ce que son aînée pouvait lui faire et par extension son géniteur. L'estomac en vrac, les nerfs à fleurs de peau, la respiration saccadée, elle sentait qu'elle allait partir en vrille à tout moment, mais se contenait mentalement comme elle pouvait.

Les amies de sa grand-mère de vraies teignes se moquèrent sans gêne de la jeune fille blessée à quatre pattes.

Bong-Seon s'approcha de sa petite-fille et se mettant à sa hauteur, elle agrippa ses ongles dans le menton de celle-ci. Elle releva son visage et tenait fermement sa mâchoire, écrasant son pouvoir sur elle.

- Tu n'es qu'une honte pour cette famille ! cracha-t-elle, la dévisageant avec mépris. Je te laisse une dernière chance, fais en sorte que la perte de cette piètre Elisabeth serve à quelque chose !

Relâchant la jeune femme, qui n'était qu'une étrangère à ses yeux, Bong-Seon tourna ses talons sans un regard tendre envers elle.

- Mesdames, tapant des mains, le spectacle est terminé, allons dans un endroit plus convenable pour terminer notre soirée !

Seul-bi, laissée pour compte, suffoquait entre ses larmes, la colère et la tristesse. Le groupe s'en alla comme il était arrivé, en grande pompe, ignorant la demoiselle en détresse.

Une fois seules, Madame Jo se rua immédiatement vers sa patronne pour l'aider.

- Ne me touchez pas, hurla-t-elle de toutes ses forces. Dégagez ! Laissez-moi seule ! continua-t-elle, balançant tout sur son passage.

Madame Jo habituée à ses crises de colère, ne se découragea pas.

- Madame, vous n'êtes pas seule, je vais m'occupez de vous ! la rassura-t-elle doucement.

- Vous n'êtes pas ma mère !, s'époumonait-elle, en gesticulant. Laissez-moi seule, j'ai dit ! Laissez-moi seule !

Se retirant de l'étreinte de sa gouvernante, Seul-bi dans une euphorie incontrôlée se mit à briser ce qu'elle pouvait sur son passage.

Madame Jo attrapa aussitôt une longue couverture et tenta de la bloquer contre un mur. Elle réussit enfin à lui attraper les mains et lui croisa les bras sur l'abdomen. Elle avait sa propre technique depuis le temps qu'elle gérait Seul-bi pour la canaliser physiquement. Cette dernière lui mordit l'épaule. Son visage poupin avait disparu et c'est celui d'un monstre qu'on y voyait, les yeux rougis grands ouverts, telle une diablesse en furie.

L'employée, point déstabilisée, réussit à couvrir et enrouler sa patronne dans le tissu, après dix quinze minutes de bataille.

- Madame Kim, tout ira mieux, je vous le promets !

Seul-bi s'égosilla les poumons, telle une enfant brisée jusqu'à en perdre haleine, appelant à l'aide sa mère. Épuisée, elle finit par lâcher prise et se laissa tomber contre sa gouvernante. Celle-ci l'accompagna alors jusqu'à sa chambre et la borda.

- Maman, pourquoi tu m'as abandonné, balbutia-t-elle larme à l'œil.

Madame Jo attristée de voir cette jeune fille qu'elle avait vu grandir, prit place à ses côtés et lui caressa les cheveux. Une mélodie résonna dans la pièce adoucissant l'agitation régnant dans la pièce.

- Maman, pourquoi tu m'as abandonné ? murmura la jeune femme de nouveau.

Kim Elisabeth, sa mère, avait perdu la vie sur la route, lors d'un séjour à San Francisco, huit ans plus tôt. Cependant, sa fille avait de forts doutes sur cet accident qu'elle pensait criminelle.

Seul-bi voulait être heureuse, mais dans sa tête rien ne tournait rond.

Depuis la disparition de sa mère, son père se comportait comme une vraie enflure avec elle. Sa grand-mère Bong-Seon ne l'avait jamais aimé et le lui avait toujours signifié. Celle-ci n'avait d'ailleurs jamais accepté que son fils épouse Elisabeth. Seul-bi se sentait atrocement seule, car les premières personnes qui auraient dû lui manifester l'affection et le soutien dont elle avait besoin, la rejetaient.

Sa magnifique coquille lui donnait des allures de femme forte, alors qu'en réalité cette carapace était creuse.

Si elle voulait être heureuse, il n'y avait qu'une solution, trouver un but dans la vie qui lui permettrait de s'épanouir.















1100 mots, le 08/05/23

𝐂Œ𝐔𝐑 𝐌𝐄𝐓𝐈𝐒𝐒𝐄́ 진Où les histoires vivent. Découvrez maintenant