Durant la semaine qui suivit leur acte charnel, Babeth l'évitait clairement. Pour en avoir le cœur net, il décida d'utiliser la base des actes afin de savoir où Babeth habitait. Il se rendit chez elle via les transports en commun, sans aucun apparat. C'était un risque qu'il se sentait de prendre, il était essentiel pour lui d'avoir ce retour et ainsi clarifier les non-dits. Il gardait tout de même un reste d'espoir, celui de croire qu'elle était si surprise qu'elle avait besoin de temps. Il fit très attention à cacher son visage à l'aide d'un masque, il rajouta une casquette. Le cœur et la peur au bord de l'âme, il toqua à la porte, attendit quelques secondes la porte s'ouvrit. Babeth écarquilla les yeux, son corps se mit de biais, sa main droite se positionna au niveau de la gorge, elle était terrifiée :
- Que faites-vous ici ?
- Je suis venu car j'avais besoin de réponse, pour calmer une angoisse que votre silence ne cesse de faire augmenter.
- Je ...
- Puis-je rentrer.
- NON ! Il en est hors de question. Vous n'êtes pas le bienvenu ici, vous me mettez mal à l'aise.
Au moins, la réponse était claire.
Je comprends, je vais donc m'en aller
C'est ça ! Partez et ...
Elle laissa sa phrase en suspens :
...J'allais vous répondre, j'ai commencé une lettre, je ne sais trop quoi y mettre tellement je suis en colère contre vous. Vous n'aviez pas le droit de faire ça. Vous m'avez déçu une fois de plus. Vous m'avez une fois de plus gâché ma vie, alors que ...
Elle éclata en sanglots. Henri sentait qu'elle avait besoin de soutien, mais au vu de son attitude, son instinct lui criait de ne rien en faire. Henri finit sa phrase :
- Alors que vous pensiez ...
- TAISEZ-VOUS ! Vous ne comprenez rien à ma vie, vous êtes là : roi, marié, dans la force de votre expérience...VOUS N'AVEZ AUCUNE IDEE DE CE A QUOI JE PENSE ! Tout au plus une espèce de pervers qui ne cherche qu'à sauter une jeune femme sous prétexte qu'il lui a tendu la main, en fait non, vous n'êtes pas un pervers, vous êtes pire que ça, vous êtes comme tous ces connards qui n'ont aucun respect pour la femme. Pour tout vous dire, en sortnat de votre bureau, j'avais l'impression d'avoir été violée, c'est une souffrance insupportable. En aucun cas vous ne pouvez comprendre ce que je ressens. PARTEZ !
Babeth claqua la porte. Henri s'en alla sans rien dire, il avait sa réponse. Il n'était pas en colère, il était déçu. Lui qui était si fier d'avoir réussi à exprimer un sentiment sincère, une fois de plus il recevait du rejet. Dans la rue, cette pensée déclencha un soupçon de colère, il ne méritait pas ça, tout au plus il s'attendait à être éconduit, à être recadré dans les limites de ce que pouvait accepter Babeth, mais pas à ça, ce rejet, cette haine à son encontre. Pourtant, il n'avit ni regrets, ni remords vis à vis de ce qu'il s'était passé avec Babeth, il avait réussi à exprimer un sentiment et s'était immergé dans l'instant présent, pour lui c'était déjà un grand pas.
Sur le chemin du retour, ilruminait l'humiliation qu'il venait de subir. Pourquoi ? C'était commepour la reine, une fois de plus quelqu'un rejetait ce dont il était le plusfier. Quand il regagna le palais, il avait décidé de son attitude enversBabeth : il se contenterait de ne la voir que dans les cérémoniesofficielles, il ne lui demanderait plus rien, il ne lui exprimerait plus riend'autre que la politesse d'un roi envers son auditeur.
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Chimère - saison 2 - La dame
ParanormalNuméro de dépôt (copyrightdepot.com) : 00070529-1 Thème du livre : Romance fantastique une histoire sombre, celle des dieux de l après l aube des temps. Les dieux de la mythologie grecque ont ils existé ? Sont ils véritablement ces êtres extraordina...