Episode 8 - Henri - L'entrevue

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Henri attendait dans son bureau l'arrivée de Marc et Babeth. Selon Marc, les meutres des deux artistes pouvaient avoir un lien avec les fils d'Alokin. Cette assertion avait troublé le roi, il avait aussitôt voulu rencontrer le rapporteur en présence de son auditrice.

L'évenement était encore bien frais dans la tete d'Henri, depuis une semaine il ne cessait de penser à cet acte de terrorisme. L'épilogue de la course des assassins avait été étrange : au nombre de deux, ils s'étaient repliés dans un théatre et avait pris le gardien en otage, le groupe d'intervention avait attendu un bon moment avant de neutraliser les deux menaces. Neutraliser était le terme qu'avait utilisé le rapporteur de l'intervention, dans la réalité les deux assassins avaient été tout simplement tués.

Rien de bien étrange, mais Henri ne pouvait s'empecher de penser : 'pourquoi ont-ils choisis un théatre comme solution de repli ? Ce dernier les avait obligé à faire presque une heure de route, ce n'était pas logique. Comme si ce lieu faisait parti de leur plan.

Les revendications du groupe terroriste était tout aussi étrange, il justifiait cet assassinat, car les deux artistes avaient porté atteinte à l'image de leur nation. C'était étrange, car Salem n'avait pas d'image particulière, à part celle de le seul pays à pratiquer la segregation entre les blancs et les noirs, ces derniers avaient le pouvoir et alimentait une loi antique, qui distinguait les humains de couleur blanche de tous les processus de fonctionnement du pays.

Pour Henri tout cela n'était pas très cohérent, mais que pouvait il y faire ? Rien, l'événement faisait maintenant parti du passé de Varance, et contre toute attente Henri était fier de la réaction de ces sujets. Car c'est tout un peuple qui s'étais levé, il n'avait pas été question de vengeance, mais de crier qu'ils continueraient à vivre tel qu'ils l'entendaient, que personne, qu'aucun dogme, ne leur dicterait comme vivre leur liberté.

Henri était marqué par le souvenir : trois jours après l'évenement des millions de varanciens s'étaient affichés dans les rues avec des slogans dont la résilience avait touché Henri jusqu'aux larmes. Des millions de pensées pour les proches des victimes, des millions de pensées pour dire « nous n'avons pas peur ».

Cet engouement était principalement du à l'action d'Anna et de la caste des artistes, ils avaient été l'étincelle qui avait embrasé le cœur du peuple. Ce brasier d'humanité, Henri l'avait trouvé extraordinaire.

Le fait que les fils d'Alokin y soient peut etre mélé, assombrissait quelques peu l'effet qu'Henri avait ressenti, mais cela restait une preuve que l'inertie existait bien, et que celle-ci ne dirigeait pas forcèment l'humanité vers un monde égoiste.

Henri avait besoin de comprendre, de vérifier si Babeth partageait son sentiment.

Quelqu'un frappa à la porte, et Henri fit entrer Marc et Babeth.

Aussitôt qu'il rentra, Marc exprima son doute quant à l'utilité de cette rencontre :

- Majesté, malgré le fait que je sois heureux de vous voir, et comme je vous l'ai dit lors de notre appel, ce que je vais vous rapporter n'est ni une preuve, ni une information capitale.

Babeth eu une crispation, pour elle et malgré tout le respect qu'elle avait pour Marc, le roi décidait lui-même de la qualité des informations. Henri eu l'intuition qu'après cette courte introduction, son auditrice avait tout de suite compris ce qu'il attendait d'elle. La suite de la rencontre lui donna raison.

- Marc, comme vous le savez, nous enquetons sur les fils d'Alokin et étudier le fait qu'ils soient impliqués dans les actes terroristes de la semaine dernière est essentiel. Tous les points de vue doivent etre pris en compte, l'affaire est si délicate que la moindre information peut etre utile au bon déroulement de ce que nous souhaitons faire.

Chimère - saison 2 - La dameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant