Chimère - saison 2 - La dame

Episode 5 - Chimère - Le pont

Il était de retour sur la plage, le phare, dont plus aucune lumière n'irradiait, le bateau échoué, dont désormais il connaissait l'histoire, la mer calme, et la foret verdoyante avec son chemin par lequel Henri était arrivé la première fois.

Il fit un pas vers la mer, le vent se leva, la mer s'agita, il comme la dernière fois, il n'avait ni l'envie ni la nécessité de revivre cela.

Il fit un pas vers l'entrée de la foret, elle devint sombre, plus il s'approchait plus la nuit se faisait, comme une peur qui enfle ou un danger imminent, avec la certitude qu'il n'y aurait pas de retour possible.

Henri s'arrêta et rebroussa chemin, il était au milieu de la plage. Il se dirigea vers les huttes, elles étaient désormais complètement défraichies, il ne restait plus que des monceaux de pailles noir orange. Parmi ces déchets, Henri aperçut le coin d'un morceau de bois. Il enleva les feuilles noircies, et découvrit une flèche rouge inscrite dans le bois, elle indiquait une direction vers la gauche.

Henri déposa le panneau et marcha dans la direction indiquée, le soleil était rayonnant, la balade agréable, un léger vent chaud lui caressait le visage, il longeait la mer et la foret. Il interrompit sa ballade lorsque les arbres s'illuminèrent et disparurent pour etre remplacépar une dune faites de sable et d'herbe haute.

Il fit un pas et se retrouva dans un champ de verdure qui lui arrivait au genou. Un autre pas et l'herbe lui chatouillait le bassin.

A l'horizon il ne voyait qu'une marée verte, le trajet fut pénible, due principalement à l'humidité et eux herbes qui devenaient de plus en plus coupantes. Quand il releva la tête, il ne vit plus que la marée herbeuse, il avança encore un peu, puis s'aperçut que l'horizon devenait fixe légèrement surélevé, comme s'il grimpait à flanc de colline.

Finalement quand il arriva en haut de la colline, il n'y avait plus d'herbes, une simple pente faite de roche qui se terminait par un précipice. Sur l'autre versant, il y avait un début de pont qui menat à un palais habillé de nacre ou de marbre.

Quand Henri s'approcha, il vit qu'il y avait tous les matériaux nécessaires pour faire l'autre moitié du pont. Ce fut assez facile, sans trop savoir comment il savait le faire, Henri finit par rejoindre l'autre moitié du pont.

Quand il mit un pied sur la moitié du pont qu'il n'avait pas construit, une femme aux cheveux noirs et à la tunique blanche se matérialisa au bout du pont. Elle lui tournait le dos, de loin sa silhouette ressemblait beaucoup à la Bohémienne. Il s'avança d'un pas, la femme s'éloigna d'un pas. Soudain, une rafale de vent le fit vaciller au point qu'il faillit basculer dans le vide. Il se mit à accroupir et avança en rampant. Quand il arriva de l'autre côté du pont, la femme n'était plus visible.

∞

Henri s'éveilla dès la fin du rêve, quand il regarda son réveil, c'était le millieu de la nuit. Le rève était si beau et étrange qu'il sentit une envie de l'écrire afin de n'en rien perdre. Il prit un bloc note et un crayon et commença à retranscrire le rêve à partir de la plage, lorsqu'il relut il avait presque l'intégralité du rêve. Puis se rendormit.

Le lendemain, il passa à l'interprétation. Depuis la lecture du livre des rêves, il avait de plus en plus de facilité à naviguer entre tous les symboles présents dans les rêves. Quand il eut fini l'interprétation, il fut une fois de plus enjoué par la cohérence du rêve avec les précédents, il avait l'impression d'arpenter un chemin onirique tracé pour lui.

Pour Henri, il était clair que la représentation dela Bohémienne était un symbole. De ce qu'il avait lu, elle était la projectionque son inconscient utilisait pour le guider. Il était si facile de se laisserporter dans ses reves qu'Henri souhaita qu'il en fut de meme dans la vie réelle,et l'univers répondit