Chimère - saison 2 - La dame

Episode 4 - Henri - Le scandale

Quelques mois plus tard, se fut heureux qu'Henri alla retrouver sa mère dans sa retraite. Tout s'était passé admirablement, comme l'avait présenté sa mère, l'influence de Marc avait été décisive pour mettre autour d'une table, les pays de Melchiaref, Salem, Déchara et Varance. Malgré le fait d'âpres négociations, chaque partie avait réussit à s'entendre sur des avantages et des consessions, ce qui avait apaisé grandement les tensions entre les différents pays.

Bien sur, tout n'était pas idéal, mais les mots attentat, guerre, occupation, fortification se firent peu à peu moins présent dans les rapports diplomatiques, ce qui pour Henri était un bon signe sur la réussite des négociations. Meme Hercules, dont le duché était frontalier avec Dechara, sembla etre moins occupé par ses projections de conflit avec son voisin.

Pour Henri, tout était pour le mieux. Il déchanta assez vite en voyant sa mère alité, cette dernière était on ne peut plus pale.

- Bonjour mère, je vois que vous etes fatiguée, pour vous reposer je peux remettre ma visite à plus tard.

Yalla s'aida de son coude pour se rehausser, elle paraissait, en effet, très lasse. Malgré cela, elle répondit d'une voix assurée à son fils :

- Bonjour mon fils, il en est hors de question. Tes visites sont toujours un moment heureux, tu oublies de temps en temps que je suis ta mère. Te voir venir à moi avec le sourire présage que notre échange me fera le plus grand bien. Il est évident que je ne suis pas au mieux de ma forme, mais avec l'age, j'ai appris à profiter de ces moments, et on ne sait ce que la vie nous reserve. Reste donc et assied toi. Raconte-moi quelques nouvelles, cela me fera le plus grand bien.

- Très bien, j'étais venu vous voir pour vous remercier de m'avoir fait connaitre Marc. Ses actions de médiation se sont toutes déroulées avec un effet optimal, au point que la crainte qui m'habitait à presque disparue. Je ne suis pas naif, je sais bien que tout ne peut se régler magiquement, mais je suis admiratif des résultats. Il y a toujours des tensions et nous sommes revenu à la presque meme situation d'avant la décision de mon premier gardien de mettre de l'huile sur le feu.

Le malaise d'Henri se dissipa dès qu'il vit le visage de Yalla s'illuminer :

- Que c'est plaisant à entendre de ta voix ! Marc m'a fait aussi quelques retours, ils sont du meme tenant que tes propos. Cela me fait le plus grand bien de savoir que j'ai pu t'aider. Tu vois ce n'est pas si difficile.

- Au contraire, quand je vous vois affaiblie, je ne peux m'empecher de penser que je vous ai transmis mes tracas, et que ceux-ci vous ont touché au point qu'aujourd'hui vous soyez allité.

Malgré qu'Henri se soit un tant soit peu fermer, sa mère garda son ton joyeux :

- Toujours se meme orgueil mon fils ... Tu n'y es pour rien dans mon état du jour. Ma maladie est telle qu'elle est, quoique je soupconne quand meme les médicaments que je prends, à chaque prise j'ai l'impression de faire le contraire de ce que demande mon corps, mais bon, mes médecins m'assurent qu'il s'agit d'un cap à passer et qu'avec une prise régulière, mes soucis de santé pourraient disparaitre ... ce que je ne crois qu'à moitié, meme si je ne suis ni médecin, ni herboriste.

- Vous avez raison, mais je ne peux m'empecher de chercher quelque chose qui vous soulagerait.

- Venir me voir est déjà une bonne chose, si tu le faisais plus souvent, j'en serais très heureuse. Mais je connais ta charge, le temps que tu me donnes m'est précieux, je me rends compte en vieillissant que ces instants me font ben plus de bien que tous les médicaments ou affaires politiques du monde ... quelle rabat-joie je fais, j'ai l'impression de me morfondre plus que nécessaire.