L'ultimatum de Dohiss et Dohinn amenait à quatre mois pour retrouver les mémoires. Dès que son autonomie fut rétablie, Ombraltet se rendit sur la planète Taahoub et sollicita l'autorisation d'explorer la ville et ces alentours. Comme il l'avait prévu, le non fut catégorique. Il tenta un semblant de négociation, afin que Farès croit que les mémoires étaient cachées quelque part dans sa capitale.
Il rentra donc sur Aleph. Il avait du faire une belle prestationcar peu de temps après son arrivée, Dohinn le contacta afin de savoir si les mémoires étaient sur Taahoub, que s'il le souhaitait, elle pourrait chercher les mémoires à sa place.
La deuxième phase de son plan consistait à identifier comment Dohinn le suivait. Il testa donc les observateurs. Il abandonna tous les objets technologiques en sa possession. Il se rendit sur un chemin de randonnée et s'arrêta pendant quelques jours. Le deuxième jour, une randonneuse vint le rejoindre et lui demanda son chemin. Pour Ombraltet, une doerne restait une doerne peu importe son accoutrement, il était donc certain d'avoir eu à faire à un membre de l'armée personnelle de Dohinn. Son intuition était donc la bonne, ils avaient du lui implanté un traceur quelquoncque dans son corps, restait à savoir où.
Cela lui couta cher, mais il réussit à se faire faire un scanner dans une clinique privée, le prix exhorbitant tenait plus de la demande d'anonymat que de celle de l'utilisation de l'appareil.
Le docteur qui analysa les résultats, lui confirma qu'il y avait une puce sous la peau, que pour l'enlever cela nécessitait une opération chirgicale et comme Ombraltet s'en doutait avec un prix d'anonymat qui entamerait grandement les quelques reserves qu'il avait réussi à mettre de coté. Sitot la puce extraite, elle fut mise dans une boite de gelée
∞
Il ne restait plus qu'à Ombraltet de mettre son plan d'extraction des mémoires. Il attendit une petite semaine, il embaucha un coursier ainsi qu'un de ses collègues. A ce dernier il donna boite ainsi que plusieurs billets d'avion et la consigne de revenir à son point de départ dans quarante-huit heures. A l'autre coursier il lui demanda de l'amener à Ephern.
Le voyage de douze heures se déroula sans désagrément. Sitôt déposé, il demanda au coursier de revenir le chercher dans vingt-quatre heures. Ensuite il se dirigea vers une falaise, il y trouva une grotte. A l'aide d'une lampe torche il s'enfonça dans la roche, sans aucune peur, il savait exactement où il allait et il trouva la porte. Il toqua trois fois. La porte s'ouvrit, une jeune femme l'invita à entrer :
- Entre Issa, il t'attend.
- Mon nom est Ombraltet !
Vaos parla
- Laisse le Mernehan! Il aime trop son petit jeu pour l'abandonner aussi simplement. Comment vas-tu mon fils ?
- Je ne suis pas votre fils, mon père est Dohiss. Je suis venu pour voir Byssann et que vous me donniez les mémoires.
- C'est vrai. Pour combien de temps es-tu là ?
- Une journée.
- Comment as-tu trouvé la porte ? Et surtout comment savais-tu que quelqu'un viendrait t'ouvrir ?
- J'ai un bon sens de l'orientation et je ne savais pas qu'il y aurait quelqu'un ... depuis mon séjour ici et mon coma, je commence à comprendre comment l'univers fonctionne, j'en suis arrivé à la conclusion que si je devais avoir ces mémoires, la création se mettrait en quatre pour que cela se fasse.
- Et tu refuses toujours que l'on t'appelle Issa.
- Je ne suis pas Issa, il est mort. Cette vie m'appartient.
Vaos esquissa un sourire. Ombraltet ouvrit la trappe et descendit dans les profondeurs d'Ephern. Il s'arrêta devant la porte de Pimer et essaya de l'ouvrir. Comme il s'y attendait elle était close. Il toqua plusieurs fois, personne ne répondit.
Il se dirigea vers les autres cellules. Elles n'étaient pas bien loin. Il compta les portes de prison, il y en avait quarante avec chacune une petite lumière de couleur. Il y en avait dix-huit de couleur verte, toutes les autres étaient éteintes. Il s'approcha de la première allumée. Il toqua. Il entendit du mouvement puis le judas s'ouvrit. La voix de Hahess, l'ancien chef de la garde de Byssann retentit :
- Qui va là ?
- Ombraltet !
- Le traitre à son père ! Déguerpi de ma place ! Je n'ai rien à te dire !
Il se dirigea vers la suivante, le judas était déjà ouvert.
- Mon ancien ami Ombraltet que viens-tu faire ici ?
- Je n'ai jamais eu d'ami. Polos, je cherche quelqu'un
- Ah tu n'es donc pas venue nous libérer. Je pense que non, ou alors juste moi, de peur que le reste te tue, quoique au vu des souffrances que j'endure ici même, je me demande quelle serait ma priorité ... te tuer ou retrouver Mernehan.
- Elle est ici avec Vaos.
- Bien, en un sens ça me rassure. Allez pars, s'il te plait, celui que tu cherches est à dix cellules de moi.
Ombraltet avança de dix cellules et toqua.
- Je suis Ombraltet
Il entendit quelqu'un s'approcher Le judas s'ouvrit.
- Tu es venu jusqu'ici pour me parler, je t'accorde donc quelques minutes, puis je retournerais à mon sommeil en attendant ma fin.
Ombraltet observa un long silence.
- dit ce que tu as dire, cesse de te me faire perdre mon temps si précieux.
- C'est très difficile à dire, je ne sais pas si j'aurais le courage de te le dire.
- Je ne vois pas ce qui peut être aussi difficile à dire, penses le, dis-le et laisse-moi tranquille !
- Te souviens-tu de ce jour où tout l'univers bascula d'un paradis le plus doux, à un enfer digne des plus grandes souffrances que ce monde peut porter. Ce jour où la liesse était à son paroxysme, de ce jour où Miah fut conçu, de ce jour où Baeph revint parmi nous, de ce jour où ton frère fut tué.
Ombrlatet entendit le prisonnier s'effondrer, puis après plusieurs minutes de sanglots il se releva.
- Qui es tu ? Vous ... tu ... es mon ... une émanation de mon père ... Issa ... je ne sais plus ... Dis ton nom une bonne fois pour toute et laisse-moi, par pitié ... dois-je comprendre que ... non je ne sais plus ... dis-moi qui tu es ?
- Je suis venue te dire quelque chose.
- ...
- Je te pardonne mon fils
Et Ombraltet s'en alla, il entendit Byssann crier à travers le judas.
- Père PÈRE PÈRE revenez s'il vous plait revenez père PEEERE
Ombraltet s'arrêta, c'était au-dessus de ses forces. Il l'entendait sangloter, puis crier, mais jamais il ne prononça les paroles qu'Ombraltet était venue chercher. Tous les judas de toutes les portes étaient ouverts, tout le monde écoutait. Devant la porte de Hahess, Ombraltet chuchota quelques mots :
- Je t'aimais mon fils, je t'ai toujours aimé.
Il monta péniblement toutesles marches qui le menaient à la trappe. En haut, il s'effondra : tant desouvenirs affluaient en lui comme un tsunami de souffrances et d'amour d'unevie qu'il niait avoir vécu. Il s'endormit en pleurant. Il réva.
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Chimère - saison 2 - La dame
ParanormalNuméro de dépôt (copyrightdepot.com) : 00070529-1 Thème du livre : Romance fantastique une histoire sombre, celle des dieux de l après l aube des temps. Les dieux de la mythologie grecque ont ils existé ? Sont ils véritablement ces êtres extraordina...