Chimère - saison 2 - La dame

Episode 7 - Henri - l'apaisement

Il devint évident pour Henri qu'il avait délaissé sa famille, et cela depuis plusieurs mois. La raison lui paraissait évidente, la mort Yalla, l'avait touché plus que profondément. Même si les relations avec sa mère n'étaient pas extraordinaires, Henri avait perdu l'une des personnes sur laquelle il avait toujours reçu du soutien.

De plus, le décès de la reine-mère avait suivi de peu celui qui était le plus proche de ce qu'il considérait comme un père : Charles, l'homme qui l'avait guidé (certes pas toujours dans une grande bienveillance) sur la voie de ce qu'il était aujourd'hui.

Ces derniers temps, la vie mettait devant lui plusieurs épreuves, les pensées d'Henri les parcourraient une à une, son auditrice Babeth qu'il avait sacrifiée, l'artiste La Bohémienne qu'il avait fantasmé, son frère Madhi qu'il avait sursollicité, et tant d'autres ...

En y repensant, Le roi voyait bien en quoi tout ceci l'avait affecté, par contre il ne comprenait toujours pas pourquoi cela le touchait autant, pourquoi ces événements avaient autant d'influence sur ce qu'il faisait, pourquoi il lui semblait que son cœur le poussait encore et encore à se montrer, à s'exposer, mais pour montrer quoi, un roman égocentrique né d'une lettre qu'il savait qu'elle ne serait jamais lue (voir saison 1 – Le roi – Episode 6 – La dame) , une cabale enfantine contre organisation qui n'en avait que faire de son existence.

Henri était bien conscient qu'il en restait encore, des choses profondes, ancrées dans son inconscient et qui faisait de lui ce qu'il était aujourd'hui. En réalité, Henri voyait ce vécu comme une sorte d'éveil, le monde était alors devenu quelquechose qu'il pouvait changer. Son erreur avait été de croire qu'il pouvait le changer en agissant, le retour à la réalité avait été rude, et Babeth, Anna, les enfants, Yalla, Charles, bref tous ceux qui le cotoyaient en avait subi les conséquences.

Désormais il savait ce qu'il fallait changer, c'était lui, pas focément ce qu'il était, mais surtout sur sa façon d'agir sur le monde. Et cela allait commencer par sa famille. Se recentrer sur son noyau familial lui était nécessaire, voire essentiel, s'il ne voulait pas sombrer plus profondément dans les idées négatives.

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Lors d'un repas, il proposa à Anna et aux enfants de passer quelques jours dans sa résidence de Kabel. La reine fut la première surprise, car cet endroit elle n'y avait jamais mis les pieds. Pour les enfants, la curiosité de découvrir un nouvel endroit les enchanta. Le bonheur d'Henri était total. Les petites vacances furent organisées rapidement.

Les premiers jours, Henri prit beaucoup de plaisir à faire découvrir une propriété qu'il connaissait par cœur. Les enfants, ainsi qu'Anna étaient très enthousiastes par la beauté de l'endroit, les enfants repéraient les éventuells lieu de jeu, l'un propice à une cabane, l'autre idéal pour se cacher, ou encore des rochers inaltérés qui ne demandait qu'à connaitre les pieds et les mains d'un premier ou d'une première exploratrice. Dans la tete d'Henri c'était un feu d'artifice d'energie positive, pourquoi n'avait il pas fait cela plus tot ?

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Oui, Pourquoi n'ai pas fait cela plus tot ? même Anna prend plaisir, cela se voit. Surement par peur, mais peur de quoi ? Ça je voudrais bien le savoir.

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Henri était confortablement installé dans la bibliothèque, à la fois dans ses réflexions et la lecture d'un livre fantastique la prophétie d'Arvrog, il n'entendit pas Anna prendre place à coté de lui. Quand elle lui parla, il lui fallu bine cinq minutes pour comprendre que ce qu'il entendait provenait de la réalité, et non de son monde intérieur qui brassait ses imaginations et ses pensées au sein d'une bulle où Henri aimait se réfugier, surtout ici à Kabel.