Farès tenait son verre à quelques centimètres de ses lèvres. Au bout de quelques secondes, il sembla avoir pris une décision :
- Pas mes enfants...Tes enfants, c'est toi qui en avait la charge ... laisse-moi amoindrir ma peine comme je l'entends
Ombraltet tomba à genoux auprès de Farès et sanglota
Pardon, je te demande pardon pour le mal que je t'ai fait ... je n'avais pas à prendre ces quatre vies ... elle comblait juste une insatisfaction qui normalement m'incombe, les enfants n'y étaient pour rien ... Si tu savais comme je m'en veux de mon geste ... je suis le dernier des abrutis ... Je suis le mal incarné ... je crois qu'il n'y a pas de mots assez forts pour dire ce que je suis.
- Tu te fais du mal pour rien, c'est fait, c'est fait ... et déjà c'est la première fois que je t'entends demander pardon, Taahoub me disait que jamais tu ne t'excusais, jamais tu ne demandais pardon pour lui avoir fait mal.
- Je ne l'ai jamais frappé
- Non c'est vrai, mais par ton absence et ta retenue elle se sentait comme étrangère à toi et pourtant elle t'aimait, plus profondément que tu ne l'imagines. Elle t'aimait comme une femme aime un homme ... toi tu ne lui donnais que ta façade, c'est ça qui la meurtrissait plus que tout, c'est pour ça qu'elle est venue vers moi, parce que tu ne lui donnais que du vent, de l'amour prémâché.
- Ca fait mal
- Multiplie cette douleur par mille et tu sais maintenant ce qu'elle ressentait.
- Merci Farès ... merci pour ce don que tu me fais ... je sais maintenant ma faute ... je t'aime bien en fait, c'est juste que tu fais plus homme comme moi, je t'envie de ça.
- Des années de travail ... Remarque non, je suis comme je suis, parfois surement un gros connard pour qui me juge, parfois aussi comme un mec gentil qui sait voir ce que veulent les femmes, mais toujours un homme, un vrai ... pas comme toutes ces parodies de mec viril qui se la pete en montrant leur zobe ou leurs pectoraux ou pire tous ces mecs conformes qui se voient comme la bonne représentation de ce qu'est un homme ...
- Comme moi quoi !
- Oui et non, toi tu as autre chose, je ne sais pas le définir comme ... comme si réellement tu étais le plus parfait des hommes et que tu caches une blessure si profonde que tu ne peux etre toi.
Ombraltet but une autre bière
- J'ai rien pigé
- Là tu vois, tu le refais
- Je fais quoi ?
- Chaipa ... mais tu le fais constamment
Ombraltet se mit à rire, au point que Farès se sentit gêné, un rire bruyant, un rire qui ne semblait jamais finir.
- Ok ben je vais faire un truc de mec quinenveut, je vais te retourner la planète en deux coups de cuillère à pot et là on verra si je fais le truc de l'espace que tu dis
- Naaaaan, mais t'as pas besoin de retourner une planète pour prouver que t'es un mec, ça doit venir du cœur, sinon il suffirait de montrer sa bite et faire l'hélicoptère.
- Ah tiens jamais essayé ... drôle d'idée
Ombraltet baisse son slip et essaye de faire tourner sa verge. Farès le regarde faire avec un air choqué. Ombraltet à force de geste maladroit finit par réussir à faire un semblant de tour :
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Chimère - saison 2 - La dame
ParanormalNuméro de dépôt (copyrightdepot.com) : 00070529-1 Thème du livre : Romance fantastique une histoire sombre, celle des dieux de l après l aube des temps. Les dieux de la mythologie grecque ont ils existé ? Sont ils véritablement ces êtres extraordina...