Chimère - saison 2 - La dame

Episode 4 - Henri - Les silencieux

Après l'entretien avec Marc, Henri chercha par où commencer. Son intuition lui criait qu'il était nécessaire d'etre discret, de ne pas attirer l'attention des fils d'Alokin. De ce que Marc lui avait ranconté, ceux-ci opéraient essentiellement sur l'aspect informations et financiers, mais pour le roi, il n'était pas possible qu'une telle organisation se maintienne sans faire d'actions moins légales.

Ce qu'avait découvert Marc était tentaculaire, mais pour Henri ce n'était qu'une infime partie de ce qu'était réellement les fils d'Alokin, car tout simplement le rapporteur était toujours en vie.

Dans sa réflexion, Henri commença à voir émerger quelques solutions, la première était de comprendre plus en profondeur ce qu'était les fils d'Alokin, pour faire ce travail le roi pourrait utiliser les différentes bases de données dont il disposait en libre accès, à savoir celle des actes et des identités.

Au vu tout ce que lui avait raconté Marc, se serait un effort collosale, Henri doutait de pouvoir concrétiser son idée dans un temps raisonable, car c'était aujourd'hui qu'il fallait agir et pas dans un hypothétique avenir où il devrait peut etre trouver un successeur à ces recherches. L'image de Louis, son fils ainé, lui traversa l'esprit.

Il pouvait éventuellement aider Marc à reconstruire son enquete, mais Henri ne le sentait pas assez de courage pour tout reprendre à zéro, à moins qu'il trouve un soutien, par exemple celui de Babeth, mais encore une fois ce scénario était trop hypothétique, il ne savait meme pas où elle était. Il lui fallait du concret, quelque chose qui lui donne suffisament de confiance et d'assurance pour etre sur de l'aboutissement.

Babeth et les bases de données avaient un point commun : les silencieux. C'étaient eux qui protégeaient Babeth, c'étaient eux également qui administraient les bases, c'était écrit dans la constitution. Henri s'aperçu qu'il savait comment accéder aux bases, il savait à peu près comment elles étaient alimentées. Il voyait bien la source de la base des identités, ils s'agissaient de la consignation par les silencieux, de chaque naissance, mort, mariage, affiliation, ... Et pour la base des actes, elle était alimentée par l'utilisation de la marque, celle que tout varancien se voyait apposer dès sa petite enfance, chaque marque était liée à son HLA, ce qui la rendait unique.

Henri avait certe le pouvoir de consultation, mais ceux qui avait la charge de l'administration de ces bases, n'étaient autre que les silencieux, et tout en haut de l'organigramme de cette castes tronait la grande pretresse, Mickaella. Ce serait donc son premier acte, avoir un échange avec cette dernière, il verrait bien ce que cela donnerait. Aussitôt qu'il formula la pensée, il sentit en son cœur une certaine légéreté.

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Le lien qui l'unissait à la grande pretresse était un peu particulier, c'était elle et son mari qui s'étaient occupé de lui dans ces très jeunes années après que Henri et sa mère soient revenus de leur exil en Melchiaref. Le roi gardait une bonne impression de la grande pretresse, toutefois il subsitait une sorte de brume sombre que Henri mettait sur le compte de souvenirs trop éloignés.

De ce fait, dès que le roi était en sa présence, les rapports étaient quelque peu faussés et la grande pretresse arrivait sans peine à utiliser ce passé pour cacher des choses, comme un parent qui sous pretexte de protéger son enfant, déformait la réalité ou pire ne lui donnait pas certaines informations.

Tout cela, Henri n'en avait que vaguement conscience, il réalisait qu'il y avait un ressenti, mais n'en comprenait pas les fondements. C'est ainsi qu'il se presenta dans le temple de Safira, le siège de la grande pretresse. Aussitôt il fut conduit dans la pièce qui servait de bureau à la grande pretresse, ce qui n'était pas sa seule fonction, tout ce que Mickaella considérait comme essentiel à sa vie se retrouvait à portée de main, un lit, une douche, une bibliothèque, une très vieille machine à coudre, bref tout et n'importe quoi.