Episode 2 - Ombraltet - Le meurtre (violence)

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Avertissement : ce chapitre contient des scènes violentes qui peuvent choquer le lecteur

C'est une vie triste et morne qui l'accompagnait, il se répetait sans cesse qu'il était vivant, que c'était l'essentiel. Un jour, il réussit l'impensable : retourner un satellite, celle de Béliss orbitant autour de Gadon. Tout à sa joie de la réussite de son projet, il rentra un peu plus tôt chez lui. Il n'y avait pas un bruit.

Il chercha à travers tout le rez-de-chaussée, le silence. Ce ne fut que lorsqu'il se présenta à côté de l'escalier, qu'il entendit un bruit rythmé, puis un petit cri. Mu par une angoisse, il monta marche à marche, le bruit répété se fit plus fort, quelques gémissements. Tout à ses pensées de nier l'évidence, il continua sa progression sans bruit.

Il s'approcha de l'origine et entrevit son plus grand cauchemar, Farès était là, il prenait avec rythme et force sa propre femme, Taahoub, celle-ci gémissait puis criât son plaisir. Elle haletait le nom de Farès, combien il était fort et la comblait de désir et de volupté.

Dans un cri final, elle jouit comme jamais Ombraltet ne l'avait entendu. Dans le même temps Farès laissa échapper un cri rauque, celui de la finalité, celui de la jouissance de l'homme, inondant le sexe de la belle de sa virile semence. Ils s'affalèrent tous deux côte à côte et s'embrassèrent.

Ombraltet bouillait de rage. Il entendit les amoureux s'échanger quelques murmures, des mots d'amour et de sensualité. Il redescendit l'escalier sans faire de bruit. Une fois en bas, il resta un moment sans rien faire. Il voyait danser de multiples points de lumière très intense devant ses yeux, il était paralysé par la colère. Il entendit Farès passer un coup de fil à quelqu'un.

Pour Ombraltet tout se fit soudainement clair dans son esprit. Il alla vers la cuisine, il en sortit un couteau à viande, il le soupesa et finalement le reposa. Quelque chose de propre et net, quelque chose qui ne laisserait aucune chance. Il se dirigea vers l'un des meubles du salon, il l'ouvrit. Il prit un chiffon blanc dans lequel était une arme à feu. Il enleva le cran de sureté, déplaça une chaise sans bruit et la positionna face à la porte d'entrée. Il s'assura que de l'escalier on ne pouvait le voir. Il attendit. Il entendit des rires, celui de Taahoub, celui de Farès. Il entendit la douche. Après trente minutes il entendit une voiture arriver.

Des portières claquèrent. Les bruits de pas dans l'allée. Au même moment que la poignée s'inclinait, un pas dans l'escalier, un deuxième, quelqu'un descendait. La porte s'ouvrit lentement. Dohinn apparut dans l'encadrement de la porte et énonça clairement son arrivée. La personne dans l'escalier descendait. Du premier étage, Ombraltet entendit Farès dire qu'elle pouvait entrer. Taahoub était au pied de l'escalier.

Dohinn laissa les trois enfants se précipiter en criant maman. Farès dévala l'escalier en criant un « bonjour les enfants ». Ces derniers l'appelèrent Papa. Dans l'esprit d'Ombraltet, il n'y avait plus rien, il se leva de sa chaise et avança. Dohinn le vit et s'arrêta. Taahoub vit son mari sortir de sa cachette. Aussitôt elle vit l'arme et elle devint blême. Farès demanda tout sourire :

- Vous avez vu un mort ou quoi ?

Ombraltet fit encore un pas et mit Taahoub en joue. Les enfants se mirent devant elle et dirent d'une même voix :

- C'est père !

Farès se figea et prononça une phrase dénuée de tout intérêt

- Ombraltet ce n'est pas ce que tu crois !

Ombraltet abaissa légèrement son arme et tira une balle dans la tête du plus jeune de ses enfants. Taahoub cria sa douleur et s'agenouilla auprès de son enfant. Dohinn fit un pas

Chimère - saison 2 - La dameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant