Chapitre 24

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Attention double update, vérifiez que vous avez bien lu le chapitre précédent !

[TW: description de relation sexuelle]

La lanière s’enroulait toujours plus serrée autour de sa main, de son poignet, enfermait Jimin dans la rugosité du cuir. Jungkook, pourtant, faisait ce cuir douceur, ce cuir caresse. Des millimètres de caresses déposées l’une après l’autre sur la peau bouillante de Jimin.

Lentement la lanière se réduisait, se transformait en corset sous les doigts de Jungkook. Comme si enrouler sa main empêchait peu à peu Jimin de respirer. L’autour s’était réduit, rapetissé, à ne laisser qu’un mince filet d’air entrer dans ses poumons en feu, à ne les laisser qu’eux deux, seuls, Jungkook et lui, Jungkook face à lui. Le monde s’était réduit à son cœur qui battait.

— Et de une, fit Jungkook en souriant, l’air satisfait, laissant doucement retomber la main de Jimin.

Jimin haussa automatiquement son autre main, l’offrit paume ouverte à Jungkook. Les yeux suspendus aux siens, désormais, quémandeurs. Retrouver le cuir, retrouver les caresses, les doigts sur sa peau. Que Jungkook le lie, à nouveau.

La pensée le fit frémir, rougir, alors que Jungkook avait à nouveau emprisonné sa main dans la sienne, attrapait la deuxième ceste. Jimin n’attendait que le geste du cuir posé, son rugueux contre lui, ce frottement, léger échauffement lorsque Jungkook tirerait, affermirait l’enveloppe.

A la place, Jimin vit Jungkook sourire plus large, rire même, comme en lui-même, avant de sentir ses mains sur sa taille, ses doigts qui s’étiraient comme à l’enserrer. Puis la douce meurtrissure du cuir, à nouveau, mais là, plus bas, entre taille et hanches, chatouillis perturbant alors que Jungkook faisait glisser le cuir, l’amenait plus haut, le croisait devant, derrière, à nouveau, encore. Le cuir sur son torse, le cuir sur son dos, sur ses flancs. Sur ses fesses, maintenant. Et Jungkook qui souriait, qui riait presque, à jouer ainsi, Jimin devenu paquet, un paquet frémissant, désireux de plus, de tout. De lui.

Les tours finis, Jungkook tira les extrémités, doucement, fermement. Jimin sentit le cuir se resserrer, enserrer sa taille, son buste, marquer sa peau. Et ces yeux noirs qui riaient, le scrutaient, puis sentaient son envie, son désir, alors tiraient à nouveau, plus fort, sérieux maintenant, sérieux et profonds, brûlants, serraient au “encore” deviné, au gémissement échappé, aux sexes dressés.

Jimin ferma les yeux pour fuir ce regard, trembla de honte, de désir, d’étourdissement.

Et soudain la chaleur, soudain l’odeur, soudain Jungkook autour de lui. Ses bras qui l’enserraient comme le cuir, le pressaient en soufflant fort, respirant, baisant sa nuque, son oreille, sa tempe, avant de tuer le souffle de Jimin d’un baiser profond, salivant, noyade dans l’autre et dans son goût, noyade si goûteuse, si intense, que Jimin en voulait plus, voulait sombrer, encore, encore, se cambrait, ouvrait sa bouche au plus profond. Et cette odeur de Jungkook, de ses bras, de son souffle, de sa bouche, et la douceur de sa langue, cette langue qui l’étouffait, le poussait, le dévorait, mais Jimin voulait plus, voulait aussi, se lovait contre elle, l’attirait, l’accueillait, alors c’était ça, ça, embrasser quelqu’un.

Alors c’était ça, le désir, le plaisir, l’interdit. Ça, ce sexe dressé contre son ventre, le sien qui battait, coeur au plus loin, et ses bras qui l’entouraient, le capturaient, l’isolaient du monde, d’Athènes, des autres.

C’était ça, qu’on interdisait. C’était ça, que lui voulait.

Il rouvrit les yeux, plongea en Jungkook, sourit, s’offrit plus encore aux bras qui serraient, aux dents qui mordaient maintenant, doucement, avidement. Que c’était bon, à en crier, à en hurler au ciel, au monde, et lorsque Jungkook le poussa à s'asseoir, les lanières délaissées désormais, à moitié serrées, à moitié déroulée contre ses hanches, lorsqu’il s’agenouilla devant lui, lui écarta les jambes d’un geste, l’observa, encore, toujours, chercha son regard, son désir, puis, rassuré, se pencha, encore, encore, jusqu’à l’atteindre, jusqu’à le toucher , l’entourer , ses lèvres sur lui, autour de lui, plus rien n’exista d’autre, et Jimin fondait, se perdait, disparaissait sous la chaleur, l’humide de la bouche de Jungkook contre son sexe, sa langue encore, mais là maintenant, rêve à peine osé, réalité sidérante.

À corps perdus  [yoonminkook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant