Chapitre 44

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Après une descente de plusieurs kilomètres dans les tréfonds de la montagne, nous arrivons dans une salle. Je m'attendais à une grotte lugubre, mais c'est le contraire. On se croyait dans un temple dédié aux dragons. Des statues d'une cinquantaine de mètres s'élèvent au-dessus du sol représentant des dragons dans différentes positions. Je ressens la magie dans l'entièreté de ce lieu. L'une des statues crache un feu ardent vers le plafond qui chauffe l'ensemble de la pièce. Je suis ébahie devant ce spectacle. Des valoas volent lentement dans la pièce. Je ne m'attendais pas à autant de luminosité dans ce lieu. Dans le fond à droite il y a un bassin à l'eau bleu-turquoise. Cléo prend la parole en première :

— C'est incroyable. Comment... Comment c'est possible ?

— Il y a plus d'un million d'années, mes ancêtres faes vénéraient les dragons au point de leur créer des temples comme celui-ci. Puis vos ancêtres sont arrivés pour les asservir et décimer cette espèce magistrale...

Je regarde Wôeneques à la dérobée qui vient de prendre la parole, il a l'air aussi surpris par ce qu'il découvre que nous. Je décèle une pointe de tristesse dans son regard.

— Tu savais que ce temple existait ?

— Je pensais qu'ils avaient tous été détruits quand la race des dragons est devenue chétive... Personne n'ose s'aventurer ici depuis des milliers d'années à cause des rumeurs sur la porte des enfers...

Je demande sans vraiment m'attendre à une réponse :

— Pourquoi un artefact censé m'aider à comprendre mon pouvoir fae se trouverait dans le dernier temple dédié aux dragons ?

Je touche par instinct mon collier, celui offert par la reine Alora. Ce jour-là j'ai été attirée par ce collier et uniquement celui-ci. Eryk répond :

— Je n'en sais rien, mais il fait chaud comme dans une fournaise ici. Où est-ce qu'on pourrait trouver ta relique ?

— Certainement pas dans la première pièce d'un temple, lâche Mélya.

— Ok, alors continuons.

— Parce que tu vois une autre sortie que celle qu'on vient de prendre ? demande Cléo.

J'observe tous les murs de la pièce et en effet il n'y a pas d'autres sorties. Aucune porte. Ayden s'approche du mur le plus proche et commence à le tâter à la recherche d'une porte dérobée. Eryk lui se dirige vers le bassin, il se penche vers l'avant en fronçant les sourcils. À côté de lui se trouve un petit tas d'épées ou d'armes en tout genre, ce qui n'est pas de bon augure. Je m'approche à mon tour et rapidement je l'imite parce que le fond de l'eau est lumineux. Il y a juste un endroit qui est plus foncé que le reste comme s'il y avait un tunnel sous l'eau. Je retire l'épée de mon ceinturon, ainsi que mon équipement et je les donne à Eryk.

— Qu'est-ce que tu...

Avant qu'il ait terminé sa phrase, j'entre dans l'eau et je lui dis :

— Je vais voir, j'arrive dans deux secondes.

J'ai gardé tous mes poignards parce que je ne me sens pas totalement rassurée d'entrer dans un bassin sans connaître sa profondeur ni ce qui peut y vivre. Avant qu'il ait le temps de me faire une remarque, je plonge sous l'eau. Elle est meilleure que ce à quoi je m'attendais, elle doit constamment être chauffée par le feu qui éclaire la première salle. En quelques mouvements j'atteins ce que je prenais pour un tunnel et je ne me trompais pas. Je reste quelque temps sous l'eau à regarder dans les profondeurs du tunnel et je perçois une lueur au loin. Je suppose que ce passage ne doit pas être trop long, mais je ne peux en être sûre. Je remonte finalement à la surface et je remarque la tête inquiète d'Eryk ainsi que le reste du groupe qui s'est rassemblé autour de la berge. Wôeneques lance :

Le Joyau de Nostraria, Tome 2 : Le secret de l'autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant