Love will save me

Chapitre 24

Zack

    Lorsque j'ai retiré le sweat de Kaïlie et que j'ai vu l'état de son bras, j'ai été pris d'une grande colère. Et depuis, je n'arrête pas d'y penser. J'imagine que de son côté, elle doit cogiter sur le baiser que nous nous sommes volés. J'ai conscience qu'elle m'en veut et je me dois de lui parler. Pour le moment, je ne peux rien faire. Je n'ai plus aucun moyen de la contacter et j'ignore où elle vit.

    Puis, mon esprit se réveille un peu et je me souviens que j'ai le numéro d'Alexandra dans mes contacts.

   
Moi.

        Salut. Est-ce que tu sais où habites Kaïlie ?

    Je pris pour qu'elle ne me pose pas de questions, ni qu'elle me prenne la tête.

Alexandra.

       

        Elle vit au 25 rue de Victor Hugo.

Je souris. Décidément, tout me lie à elle.

Moi.

Merci beaucoup.

Puis, je n'ai plus de nouvelles. Et c'est tant mieux.

Je ne perds pas plus de temps et m'empare de mon deux roues. Je connais cette rue. C'est là où vit mon ancien meilleur ami. Mon ancien frère.

Me voilà quelques minutes plus tard dans la rue, tandis que je recherche le numéro.

Une fois que mes pieds se posent sur l'herbe, je réalise que Kaïlie habite dans la même maison qu'Angelo. La personne que j'ai le plus aimé sur cette Terre.

Je frappe contre la porte et c'est justement lui qui l'ouvre.

Lorsqu'il me voit, il fait la moue et continue de manger sa tartine au Nutella.

—Tu sais si Kaïlie est rentrée ?

Il se met à rire, ce qui me rend sur les nerfs.

J'ai mon casque à moto dans une main et mes poings se serrent.

—Je t'ai posé une question. Je ne vois pas pourquoi est-ce que cela te fait marrer.

—Déjà, détends-toi. Ensuite, j'ignore ou elle est, ta salope de pote.

J'écarquille les yeux.

—Pardon ? Qu'est-ce que tu viens de dire ?

—Tu as bien entendu.

—Tu n'as pas le droit de parler d'elle comme ça. Kaïlie est tout sauf une salope !

—Ouais, si tu le dis. En attendant, ce n'est pas toi qui vis avec elle, lance-t-il en haussant les épaules.

—Tu peux me dire tout ce que tu veux, mais jamais je ne douterai d'elle ne serait-ce qu'une seconde.

—Cool. Tant mieux pour toi, vieux. Maintenant, je t'ai dit qu'elle n'est pas là, alors tu peux te barrer.

Je m'approche de lui et plante le bout de mes doigts dans son torse.

—Ne t'avise plus à l'insulter si je suis dans les parages.

Cet idiot ne renchérie pas et je rebrousse chemin.

Je me rends à l'évidence : je ne la verrai qu'au lycée. Il n'y a qu'à cet endroit, où je suis certain de ne pas la louper. Seulement, attendre jusqu'à demain me paraît interminable.