Chapitre 23

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Kaïlie

Je me réveille doucement et longe lendroit des yeux. Je sens la sueur dégoulinait sur ma nuque et le long de mon dos. Jignorais quil pouvait faire si chaud dans la capitale. Je ne reconnais pas ma chambre et je remarque que je ne suis pas chez moi. Mais alors, où suis-je ?

—Kaïlie, tu mas fait une peur bleue.

Juste à mes côtés, Zack est assit sur le même lit. Il me fixe avec un visage impassible et ses yeux semblent transpercer mon âme. Je ressens cette impression qui me fait sentir quil lit en moi et quil est en train de percer mon secret.

—Jai fait un malaise ?

—Oui. Tu as eu un coup de chaud.

Penser que Zack mai porté jusque dans son lit gonfle mon cur damour.

—Je vois dis-je en soufflant et en reprenant mes esprits.

—Par contre, tu vas me dire ce que tu as fait, annonce-t-il dun ton sévère.

Il sempare de mon bras droit dun seul coup et pointe ma blessure. Il a compris, il nest pas bête. En même temps, il en faut peu pour le savoir

—Je me suis coupée sans faire exprès, inventé-je rapidement.

Il fait la moue et se rapproche de moi, ce qui me déstabilise. Son parfum passe par mes narines et jaimerais tant pouvoir le sentir de nouveau.

—Ne me prends pas pour un con. Kaïlie, tu te fais du mal. Cest grave.

—Merci, jen ai conscience, avoué-je.

Jai parlé trop vite. À présent, il en a la certitude, car je viens en quelques sortes de lui confirmer. Jaurais dû me taire. Il passe le bout de ses doigts sur ma joue. Je me redresse alors et son regard intense fait accélérer les battements de mon cur.

—Tu ne dois plus jamais recommencer ça.

Il me caresse toujours, ce qui mapaise. Je ferme les yeux un moment et savoure cet instant. Sa peau est douce, tout comme le ton de sa voix.

—Tu nas pas le droit de tabîmer.

Jai honte de moi. Je ne sais pas quoi lui dire. Et puis, dans un sens, il a raison : je nai pas le droit dabimer ce corps, sans son consentement. Et pourtant, sur le moment, je ny ai pas réfléchis et jétais tellement pleine de rage. Cest comme si cétait la seule solution, que jétais coincée et quil ny avait aucun échappatoire.

—Ecoutes-moi bien, je ne te laisserai pas recommencer.

—Et comment ? Tu ne vis pas constamment avec moi, Zack, chuchoté-je, les yeux clos.

Jimagine quil a compris que son geste me fait du bien, puisquil ne sarrête pas. Il lit donc en moi ? Comment fait-il pour si facilement me comprendre ? Sans même me demander quoi que ce soit ?

—Je ne sais pas. En passant le plus de temps avec toi ?

Je ne refuserai pour rien au monde.

—On ne vit pas ensemble.

—Je veillerai sur toi, un point cest tout. Tu ne peux pas détruire ce que la vie a construit, Kaïlie. Tu es bien trop belle.

Mon cur palpite de bonheur. Chacun de ses mots me donnent un peu plus de forces et despoir. Chacun de ses mots me fait sourire. Chacun de ses mots repassent en boucle dans mon esprit et mencourage de croire en la vie.

Jouvre les yeux et maperçois que nous sommes presque nez à nez.

—Mais toi aussi, tu tabîmes, Zack. Tu tabîmes dune autre manière.

Love will save meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant