Kaïlie
Cela fait trois fois que j'essaie de joindre Zack sur son téléphone. Mais ce dernier ne semble pas vouloir répondre.
Aux grands maux, les grands remèdes.
Je décide de prendre la route pour me rendre chez lui. Après tout, il ne vient pas à moi, alors j'irai jusqu'à lui.
Sébastien a raison, Zack ne va pas bien. Il est comme moi, il a besoin d'aide, mais n'en réclame aucune.
Cependant, j'en ai pris conscience et il est en mon devoir de ne pas le laisser tomber. Je dois tenter de le sauver, quelque soit sa situation.
Durant le trajet, mon cerveau ne peux s'empêcher de s'imaginer de mauvais scénarios. Et s'il s'énerve ? S'il le prend mal ?
J'arrive au bout de sa rue et je suis un peu angoissée. J'ai agis sur un coup de tête et ce n'est peut-être pas la bonne solution. En plus, il n'est peut-être pas chez lui.
J'abats mon poing contre la porte plusieurs fois.
Les clés se tournent dans la serrure et la porte s'ouvre sur une femme que je ne connais pas.
Je comprends vite que c'est sa maman. Elle a ses cheveux bruns en bataille et sent la cigarette.
—Oui, vous êtes ? demande-t-elle d'une voix mielleuse.
L'odeur de l'alcool m'agresse les narines.
Je grimace, puis me reprends.
—Zack est là ? dis-je directement.
—Non, il est partit ce matin. Il n'est pas à l'école ?
Elle tient tout juste debout et ses yeux passent leur temps à s'ouvrir et à se fermer.
—Merci. Passez une bonne soirée !
Je marche je ne sais où. La maman de Zack est alcoolique et il semblerait que son fils est aussi plongé dans de mauvaises choses.
Finalement, me voilà encore plus inquiète que je ne l'étais déjà. Je suis pensive, lorsque mon corps se tape dans un autre.
—Désolé, s'excuse la personne sans me prêter attention.
Je reconnais l'intonation de Zack.
Aussitôt, je fais demi-tour.
—Zack !
Ce dernier se retourne également et me regarde, les yeux grands ouverts.
—Qu'est-ce que tu fais là ? Je veux dire, dans ma rue ?
—J'étais inquiète et ...
—S'il te plaît, ne me dis pas que tu es allé voir si j'étais chez moi.
Maintenant, je comprends pourquoi il a refusé de me faire entrer, la fois dernière.
Honteuse, je baisse la tête.
J'enlace mes doigts.
—Désolée.
—Putain, Kaïlie, on ne t'a jamais dis de te mêler de tes affaires ?
Zack ne m'a jamais parlé ainsi. Il devient arrogant et je n'aime pas ça. Car automatiquement, ce genre de comportement me fait penser à Angelo.
—Pardon, je suis trop intrusive, je le sais.
—Ah ouais ? Tu le sais ? Ce n'est pour autant que tu arrêtes ! crit-il.
Je veux lui faire face. Alors, je le regarde droit dans les yeux.
—Non Zack, je n'arrêterai pas, car je m'inquiète pour toi. J'ai conscience que tu vas mal. Je veux t'aider.
—M'aider ? Et pourquoi penses-tu que je ne vais pas bien, d'ailleurs ?
—J'ai vu ta maman, lâché-je volontairement pour qu'il comprenne que je suis au courant.
La peau de son visage rougit.
—Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
—Rien d'important.
—Putain ! lance-t-il en passant ses mains dans ses cheveux.
—Zack, s'il te plaît, calme-toi.
Je m'approche de lui et tente de poser le bout de mes doigts sur son bras droit.
Il sursaute dû à mon geste et plante ses jolis yeux verts dans les miens.
—Je suis là. Tout va bien.
Il me doit d'être là pour lui. C'est à mon tour.
—Tu as fait tout Paris en bus, pour venir voir si j'étais chez moi ?
J'acquiesce simplement.
—Je ne savais pas que tu t'inquiétais autant pour moi.
—Ce n'est pas toi qui m'as dit qu'on ne sait jamais ce que ressentent les autres, tant qu'on ne les connait pas assez bien ?
Un faible sourire apparait sur ses lèvres roses.
—Merci, m'adresse-t-il tout bas.
—Dis-moi ce que tu as sur le cœur.
Il dodeline de la tête et son regard se pose sur mes doigts, toujours posés sur un bout de son bras.
—Ne dis à personne que tu as vu ma mère, Kaïlie.
Son visage se redresse et il me fixe.
—C'est important. Garde le pour toi, s'il te plaît.
—Tu n'as pas besoin de me le demander. Je ne comptais pas en parler.
—Pas même à Alexandra ?
—Zack, enfin, pour qui me prends tu ?
—Je ne sais pas, je ne te connais pas, après tout.
—Je viens de parcourir Paris en bus et je suis inquiète pour toi. Ça ne te suffit pas ?
—Rien ne me prouve que tu tiens à moi.
—Bah si, clairement.
Le soleil nous éclaire. J'étouffe de chaud.
Je fais glisser mes doigts, jusqu'à ce qu'ils tombent contre ma cuisse gauche.
Je souffle, afin de gagner de l'oxygène.
—Kaïlie ? Kaïlie ?? répète sa voix paniquée.
Seulement, je n'ai pas la force de lui répondre que mon corps s'effondre dans ses bras.
Coucou !! J'espère que ce chapitre vous a plu, restez bien concentré, le prochain chapitre est vraiment sympathique ;)))
À très vite mes amours et prenez soin de vous ❤️🩹🫶🏻
ps : Kaïlie, Zack et moi nous vous souhaitons une très belle année !
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Love will save me
RomanceCoucou à toutes et à tous ! Je vous mets en garde, ce roman comporte plusieurs scènes à sujets sensible donc protégez vous et ne vous forcez surtout pas. Pour les personnes sensibles, je vous déconseille cette histoire. Prenez soin de vous, c'est tr...