Love will save me

Chapitre 18

Kaïlie

Je minquiète au sujet de Zack. Hier, à la bibliothèque, il avait les yeux très rouges. Je ne lui ai rien dis, car jimagine quil aurait été mal à laise. Peut-être que jaurai dû et quil se serait confié, à son tour. Jignore ce que jaurai dû réellement faire. Mais ce nest pas la première fois que je remarque ses rougeurs aux yeux. Bien que je ne sois pas bien informée sur ce genre de sujets, jai conscience que les yeux rouges signifient quil y a eu ingurgitation de substances illégales. De drogues, mais il y en a de tellement de sortes. Je demanderai à Alex sil en consommait déjà, à lépoque où ils sortaient ensemble.

Aujourdhui, il ny a pas cours. A mon plus grand malheur, Angelo est à la maison et na rien de prévu.

Il est midi et mon père et ma belle-mère ont leur matinée. Il me semble quils partent travailler pour quatorze heures.

Je me traîne jusquau rez-de-chaussée. Aujourdhui, il fait frais dans la maison. Alors, je me suis couverte de la robe de chambre de ma mère. Elle porte son odeur et je lai prise pour ça.

—Kaïlie, te voici enfin. Je ne voulais pas te réveiller, ma puce.

—Je suis levée depuis un moment, mais javais besoin de rester seule.

Il prépare à manger, tandis quAngelo met la table.

Je minstalle sur mon tabouret et lorsquil pose mon assiette sous mes yeux, il me fusille du regard.

Mes articulations se mettent à trembler sous automatisme. Angelo arrive à me contrôler et lorsque jen prends conscience, jen ai la nausée.

—Bon, Kaïlie, je dois te parler, explique mon paternel qui se trouve de lautre côté du bar.

Je tente dignorer Angelo, qui sassoie à côté de moi.

—Oui ??

—Jaimerais savoir pourquoi tu nes pas allée à lécole de la journée, hier ?

Jincline le visage vers le bas. Jai les mains posé sur la table et ces dernières tremblotent légèrement. Ma vue de 180 degré me permet de remarquer quAngelo a les yeux braqués sur moi.

Je tourne mon visage, tandis quil fixe mes mains qui tremblent. Il se met à rire comme un abruti, alors je les range aussitôt sur mes cuisses.

—Kaïlie ? reprend mon père.

—Oui, excuse-moi, papa. Pour répondre à ta question, cest parce que je nétais pas bien.

—Ah bon ? Comment ça se fait ? demande Angelo dune voix que je ne connais pas.

Je plisse les yeux dans sa direction et chuchote :

—Ne commence pas, ou je balance tout aux parents.

—Nessaie même pas. Je te rappelle que tu vas vivre ici un vrai moment, alors réfléchis bien.

Sa mise en garde nest pas simplement « une mise en garde ». Je le sais, à présent, Angelo met à exécution tout ce quil dit et toutes ses menaces.

Son visage est si proche du mien, que je me sens blanchir.

—Tu es malade ? demande mon père qui se trouve dos à nous.

—On peut dire ça.

Angelo ne cesse de ricaner. Puis, son pied vient taper dans le mien dun coup violent, ce qui me fait mal.

Cette fois-ci, sen est trop.

—Bon, cest quoi ton problème, putain ? mécrié-je en posant sur mes pieds, les poings serrés.