Kaïlie
La dernière épreuve est terminée et même si j'ai tout raté, je me sens soulagée. Mais ce n'est pas fini, car demain les épreuves d'entraînements continuent.
Alors que je quitte le bâtiment, quelqu'un me retient en arrière par le poignet.
- Kaïlie ! s'exclame Zack.
Il affiche un sublime sourire, qui me donne envie de l'embrasser.
-?Salut mon Zack !
Je me colle à lui, lève légèrement mon visage afin que ses jolies lèvres s'unissent aux miennes. Autour de nous, les élèves se bousculent. Pourtant, lui et moi restons statiques, profitant de nos retrouvailles. Puis, il finit par s'écarter, tout en me gardant par les épaules ; comme s'il craignait que je m'en aille.
- Comment se sont passées tes épreuves ma chérie ?
Comme d'habitude, mon cœur gonfle d'amour dès qu'il m'offre d'aussi jolis surnoms. Des sensations positives se manifestent en moi, ce qui m'apaise automatiquement.
- Je ne sais pas. En fait, je préfère partir défaitiste et puis, je n'ai pas révisé, donc je ne m'attends à rien, avoué-je en haussant les épaules.
J'affiche une mine désolée, lorsqu'il lève un sourcil et qu'il prend un air sérieux.
- Comment ça ? Je pensais que tu venais sur Paris avant la fac volontairement pour avoir un bon dossier et avoir toutes tes chances d'être prise ?
- C'est le cas. Mais tu vois, on ne contrôle rien et parfois, la vie nous impose des choses que nous ne sommes pas en mesure d'affronter. Dans ces moments-là, les cours passent bien après la santé mentale, me défende-je sur la défensive.
- Merci, tu ne m'apprends rien. Et pourtant, regarde, moi, je suis là et j'ai réussi toutes les matières.
Le fait qu'il nous compare me fait mal.
- Au cas où tu ignorais une chose : chaque humain est différent. Tu gères mieux tes problèmes que moi, soit. Et ? Tu veux que je te félicite ? m'exclamé-je au bord des larmes.
Il dodeline de la tête et semble avoir assimiler les choses. Il était temps.
- Mais non, ne sois pas bête Kaïlie. J'essaie simplement de te remettre sur la bonne route.
- Bah tu t'y prends mal, lâché-je d'un ton sec avant de détourner les yeux. Et d'ailleurs, j'ai un tas de choses importantes à faire. Comme réviser, par exemple, rajouter-je sur un ton d'ironie.
Je retire alors ses mains de mes bras, juste avant de me défiler. J'ai eu tort de penser que le voir après cette journée me ferait du bien. Il a tout empiré et je me mets à détester ses traits toxiques.
- Kaïlie, attends.
- J'ai besoin d'être seule ! crié-je.
Mais penser qu'il aurait lâcher l'affaire est mal le connaître.
Je l'entends courir dans mon dos, afin de se planter devant moi.
- Parle-moi. Ou alors, passons du temps ensemble.
Je fais un signe négatif de la tête.
- Je t'ai dit Zack, j'ai besoin d'être seule. Respecte mon choix, au moins.
J'ai conscience de le décevoir mais il ne devrait pas le prendre comme ça.
- Je t'aime, déclaré-je en posant mes lèvres sur sa joue.
Il sent la cigarette et je n'aime pas cette odeur. Peu importe, je m'apprête à partir pour de bons, mais il me retient en douceur par le poignet.
- Et moi aussi je t'aime Kaïlie. Je t'aime plus que quiconque ici.
Zack n'a pas prononcé ces mots à bien des filles, contrairement à la plupart des hommes de ma génération. Il est sincère et ses mots d'amour me touchent.
- Merci, me contenté-je de répondre pendant qu'il embrasse mon front.
- Non. Merci à toi. Merci d'être telle que tu es.
Je penche ma tête sur le côté.
- Et comment est-ce que je suis ?
-Authentique.
-Authentique ?
Il acquiesce et ses cheveux bruns volent à travers le vent.
- Authentique, répète-t-il. Tu peux porter un magnifique sourire un jour et puis pleurer toutes les larmes de ton corps le lendemain. Tu peux être déterminée pour tout et rien, puis faire le contraire. Tu es de bonne humeur et la seconde d'après, tu détestes tout le monde.
Je ne peux m'empêcher de glousser.
- Un jour tu kiffes le soleil et puis la nuit tu te rends comptes que tu préfères la lune. Tu veux passer chaque minute de ton temps avec moi, pour vouloir être seule ensuite. Tu es toi et je t'aime comme ça.
- Tu es adorable mon Zack.
Je ne lui dis pas, mais ses paroles me font un bien fou. Il vient de m'avouer qu'il aime tout ce que je déteste chez moi. Il aime mes faiblesses, soit, ce que je haïs. Peut-être que Zack est définitivement l'homme de ma vie. Car s'il m'avait connu autrefois, il n'aurait fréquenté que sourire et joie. Aujourd'hui, il me connaît sous toutes mes facettes. Des facettes que moi-même j'ignorais. Elles sont apparues à cause d'Angelo.
- Tu es forte. Fais attention à toi.
Il finit par baiser le dos de ma main droite et me laisse m'en aller. Je lui souris en guise de réponse et prends un des portails. Je souffle un coup et l'air qui s'est rafraîchit me ressource. Je décide par la suite de prendre le métro pour me rendre à la tour Eiffel. Je n'ai pas pris beaucoup le temps pour découvrir Paris et c'est bien dommage.
Ce soir, j'en ai le courage. J'ai envie de partir seule à l'aventure. Bien que la nuit soit déjà tombée et que cette idée ne me rassure pas tellement. Je sors alors du métro. J'ai passé mon trajet à écouter de la musique classique. Quoi de mieux que la mélodie du violon mélangée à celle du piano ? C'est avec le sourire aux lèvres que je grimpe les dernières marches qui me font sortir du sous-sol.
Je suis complètement émerveillée par la vue que m'offre Paris. J'aime beaucoup cette ville et je m'y suis attachée. La tour Eiffel scintille à certains moments, sous le ciel étoilé. Je ne sais pas si j'ai assez d'argent sur moi, mais l'idée de me faire un restaurant ne me déplaît pas. J'ignore pourquoi ai-je eu autant besoin de me retrouver avec moi-même. D'habitude, ce n'est pas ce que je préfère, puisque je dois faire face à mes démons. Pourtant, ce soir, je ne ressens aucune émotion négative et Bon Dieu que cela fait du bien. La ville est assez calme à cette heure-ci. J'avance alors et décide de m'assoir sur un banc, face à la Tour. J'envoie une photo à Zack et à maman.
L'amoureux de Victor Hugo
Il est tard. Tu devrais rentrer, Paris le soir ce n'est pas trop ça. Encore moins pour une fille toute seule.
Je lève les yeux au ciel. Je sais, il ne cherche qu'à me protéger. Mais je n'aime pas sa façon de me surprotéger et encore moins le fait qu'il pense que, parce que je suis une fille, je suis trop fragile pour le monde extérieur. Il a tort. J'ai les capacités pour affronter Paris à 20h12. Je ne supporte pas qu'on me sous-estime.
Je like simplement son message, puis je me concentre sur le joli monument.
Maman.
Que c'est beau. J'ai hâte d'y être avec toi, mon cœur.
Son message me fait sourire. Qu'elle me manque. Ensuite, je me promène dans le par cet prends en photo tout ce que je peux. À cet instant, j'arrive à retrouver la Kaïlie d'autrefois. Un rien arrive à me rendre heureuse et je suis émerveillée par tout. Peut-être qu'Angelo ne m'a totalement eu, finalement.
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Love will save me
RomanceCoucou à toutes et à tous ! Je vous mets en garde, ce roman comporte plusieurs scènes à sujets sensible donc protégez vous et ne vous forcez surtout pas. Pour les personnes sensibles, je vous déconseille cette histoire. Prenez soin de vous, c'est tr...