Chapitre 17

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                                                                           Zack

La journée semble interminable. Il est fait une chaleur étouffante, tout le monde râle, les cours sont inintéressants et les heures passent au ralenti. Chacun de nos professeurs nous parlent du bac qui arrive à la fin de lannée scolaire. Je ne supporte plus entendre ce mot. Seulement, ce nest que le début de lannée, je vais devoir my habituer. Le plus drôle, est de voir tous mes camarades angoissés à lavance, pour un examen prévu dans neuf mois. Personnellement, le bac ne me stresse absolument pas. Jai toujours été un très bon élève et mes professeurs nont jamais cessé de me dire que jallais lavoir. Je crois que je nai même pas besoin de fournir plus defforts que ça. En réalité, ma mère a longtemps pensé que jétais surdoué. Si je devais donner mon avis, je dirai simplement que jai des facilités à lécole. Mais je nemploierai pas le mot « surdoué ». Le bac, je vais lavoir haut la main, je nai pas besoin dangoisser. Ensuite, je serai enfin libre et je pourrais men aller loin dici. Je vais construire ma vie dadulte et oublier mon vécu à Paris. Après, je vais ouvrir mon garage. Je souhaite vivre de ma passion et je suis un amoureux des voitures. Daussi loin que je me souvienne, jai toujours rêvé davoir mon garage à moi. Je serai riche et je naurai que des voitures de luxes.

—Zack Clark, veuillez rester concentré.

La professeure minterpelle, ce qui me fait sortir de ma bulle. Jai lhabitude dêtre dans mes pensées et je suis très rapidement déconcentré. Il men faut vraiment peu. Et aujourdhui, je le suis. En effet, je nécoute pas un mot du cours et je pense à tout et rien.

Je fixe ma professeure de langue qui me fusille du regard.

Agacé, je soupire, rassemble mes affaires et me lève de ma chaise.

Alexandra, qui se trouve à la table juste à côté de la mienne, me fixe dun air sérieux. Je ny prête pas attention et amène mon sac sur mon dos. Ma main gauche sagrippe à une des lanières et je traverse la salle de classe.

—Monsieur Clark, vous allez encore avoir un rapport, si vous ne retournez pas immédiatement vous asseoir ! hurle-t-elle.

—Bon fin daprès-midi à vous, me contentai-je de répondre en fermant la porte  derrière moi.

Je lentends mappeler, mais je ne reviens pas sur mes pas. Certains diront que je créer mes propres lois, dautres diront que je ne suis quun simple rebel. En réalité, je ne suis aucun des deux. Je parle couramment anglais, je nai pas besoin de suivre ce cours. Bien sûr, les enseignants ne veulent rien entendre et me riraient au nez, si je leur justifiais mon comportement. Et je trouve cela normal : aucun élève na la permission de sortir de cours quand il le souhaite. Aucun élève na le droit de sécher et de choisir à quels cours il va assister. Pourtant, cest un peu ce que je fais et jaime mieux étudier comme ça. Pour essayer de me faire flipper, mes professeurs évoque le mot « rapport ». Mais finalement, ça ne me fait aucun effet. Mes propres parents ne me donnent pas dordres, ce nest pas pour en recevoir de la part de personnes que je ne connais pas.

Une fois libéré, je marche un peu plus loin et finis par me rouler de lherbe.

Mon cur bat la chamade. Jai hâte de fumer, car jai conscience que je me vais me sentir tellement mieux après. Comme chaque fois, finalement. Une fois fait, jamène la cigarette à mes lèvres et inspire à plein poumons.

Je lève la tête vers le ciel et ladmire. Il ny a pas un nuage à lhorizon. Je grimace. Jusquà quand cette chaleur va-t-elle durer ? Je me sens transpirer à plusieurs endroits et jai envie de prendre une douche. Rien ne men empêche, maintenant que jai quitté les cours.

Japerçois Angelo passer devant moi. Son visage se tourne dans ma direction. Quant à moi, je ne baisse pas les yeux et prends bien le temps de le dévisager. Jimagine quil voulait fumer là où je me trouve, mais quil va continuer son chemin et aller ailleurs. Cest où je suis, quon trouve toujours les fumeurs de drogue. Ce coin est tranquille, au bout de la rue du lycée. Il ny presque pas de passage et on peut même sasseoir sur un petit muret.

Love will save meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant