Chapitre 26

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Zack

—Je...

—Tu n'es pas obligé de répondre quoique ce soit, la coupé-je. En fait, je ne dirai pas que je t'aime vraiment, pour le moment. Je suis amoureux de toi.

Je m'arrête sur ses mots et me retourne, afin de pouvoir la fixer dans les yeux.

—Je suis désolé, je sais que je ne suis pas le meilleur des garçons. Et encore, tu ne connais rien de moi.
J'imagine que ton ex était mon opposé et que de nature, tu n'es pas attiré par ce genre de personnes.

Elle grossit ses yeux et je ne peux m'empêcher de me demander quelle sensation ça fait d'entretenir une vraie relation amoureuse avec elle. Je pars un peu ailleurs. Je m'oublie dans son regard azur.

—C'est toi qui m'a dit de ne pas se fier aux apparences. Alors, tu n'as pas le droit de dire cela. Et puis, tu as tort Zack. Mon ex m'a trompée avec ma meilleure copine. Est-ce que tu trompes, toi ?

Je dodeline de la tête.

—Non. Je n'ai jamais trompé Alexandra.

—Alors, comment peux-tu prétendre être meilleur que lui ?

—Parce que j'imagine que les autres sont toujours meilleurs que moi.

Elle se lève sur ses pieds et contourne le lit.

—Non, tu as tort, déclare-t-elle en douceur, ce qui fait accélérer les battements de mon cœur.

Une fois arrivée de l'autre côté et face à moi, elle se permet de prendre une de mes mains.

—Pourquoi te dénigres-tu autant ? Pourquoi penses-tu que tu es bon à rien ?

—Selon toi, on abandonne un enfant bon à quelque chose ?

—Pardon ?

Pour éviter de la faire fuir, j'amène ma deuxième main dans la sienne. Un beau sourire apparaît sur ses lèvres, dû à mon geste.

—Pourquoi des parents abandonneraient leur bébé, s'il était bon à faire quelque chose de sa vie ?
Pourquoi abandonner un bébé, à part s'il ne représente que le négatif pour les parents ?

—Zack ? Tes parents t'ont abandonné ?

Je sens ses dix doigts se resserrer autour des miens.

Je me contente d'acquiescer.

Certes, je n'attendais pas à être rassurer ou consoler, mais tout de même, j'espérais quelque chose. Seulement, elle est devenue muette.

—Mais alors, qui était cette dame, que j'ai vu l'autre jour ?

—Viens, dis-je en tapotant la place d'à côté.

La jolie blonde s'exécute sans dire un mot. Une fois assise, elle plisse sa jupe à l'aide de ses doigts.

—Je t'écoute. Mais surtout, ne te force pas à me parler.

—Je ne me force pas. J'en ai envie, mais surtout, il te faut des explications. En revanche, tu garderas toute cette histoire pour toi. Il n'y a qu'Angelo qui sait tout.

Elle lève un sourcil et me reluque d'un air interrogateur. Merde. Quel con. J'ai conscience qu'elle se doute de quelque chose, mais pour le coup, désormais elle en aura la certitude : Angelo et moi nous nous sommes fréquentés. Peut-être que je suis prêt à lui parler de mon passé. Mais pas de tout mon vécu.

Love will save meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant