Love will save me

Chapitre 25

Kaïlie

    Aujourd'hui, le soleil habille encore le ciel et ce dernier ne comporte aucun nuage. J'apprécie ce temps, il est mon préféré. Cela me rappelle le sud et ça me fait du bien.

    —Clem abuse, elle aurait pu venir ! ronchonne Mia qui regarde des robes.

    —C'est clair, mais bon, sa sœur passe avant tout !

   
Je ne prends pas part de leur conversation au sujet de Clem, car je ne la connais pas encore assez. Se serait déplacé d'être d'accord avec les filles. D'autant plus que je ne connais rien de sa vie.

    Cet après-midi, nous faisons les boutiques, afin de trouver nos tenues pour le week-end prochain. Un ami d'Alexandra fait une soirée et nous sommes toutes invités.

    —J'espère qu'Angelo sera là, en tout cas !

   
Je ne supporte plus entendre ce mot. Depuis tout à l'heure, Mia ne prononce que celui-là. Angelo par-ci, par-là. S'en ai trop, je déteste ce prénom.

    —Stop avec lui, tu ne peux pas trouver autre chose à dire, sérieux ? l'engueule Alex qui pense comme moi, à priori.

    Sur ces mots, Mia qui tenait dans ses mains une robe noire, se retourne vers nous. Elle me dévisage, puis plisse les yeux. Qu'est-ce que j'ai fait, au juste ? C'est Alex qui vient de parler, non moi. Même si, au fond, je souhaitais dire la même chose.

    —C'est bon, nous avons encore le droit de dire ce qu'on veut ! Mais j'hallucine !! lance-t-elle en haussant la voix.

    Alex me regarde et baisse les yeux, sans réagir.

   
—Et toi, Kaïlie, tu serais contente qu'il soit là ?

   
J'écarquille les yeux et la fixe. Pourquoi cette question ?

    —Pas forcément, dis-je en haussant les épaules.

   
Elle ne me croit pas. Elle me fixe davantage en rajoutant un air mauvais.

    Mia a beaucoup changé, ces derniers temps. J'ai conscience qu'il s'agit de l'influence d'Angelo. Autrefois, elle n'aurait jamais haussé le ton sur sa meilleure amie, comme fait quelques minutes plus tôt. Ensuite, elle a complètement changé d'apparence et de style vestimentaire. En ce moment, elle ne porte que des mini-jupes et des hauts qui ne recouvrent que sa poitrine.

Elle se maquille beaucoup et est insolente avec nos professeurs. Angelo est en train de la changer et nous perdons celle qu'elle était avant. J'aimerais la sortir de là, mais il faudrait avant ça, que je me sorte moi-même des griffes de ce monstre.

    —Tu mens. Tu adorerais, avoue-le.

    Cette dernière étant plus petite que moi, redresse son corps pour tenter d'arriver à ma hauteur.

    —Je te dis que non, je sais ce que je ressens, quand même.        

    —Tiens, va essayer cette robe, elle t'irait super bien, lâche-t-elle froidement.

    Elle a toujours ses yeux bruns dans les miens. Elle me met mal à l'aise.

    Je saisis la robe.    

    —Va déjà en cabine, on te rejoint.

    J'exécute alors, sans dire un mot.

    Je m'enferme dans une cabine et une fois en sous-vêtements, passe la robe par-dessus mes épaules.