Chapitre 27

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ATTENTION, ce chapitre comporte de la violence !!!

                                         Kaïlie

—Quest-ce que tu as contre moi, à la fin ? demandé-je dune voix fébrile. Bordel, cest vrai, ça, pourquoi tu ne maimes pas ? Pire encore, pourquoi tu veux me détruire ?

Je retrouve de lénergie, ce qui me permet de me relever.

—Tu vas répondre, sale monstre, grogné-je, me rapprochant de lui.

Il hausse les épaules, les yeux clos.

—Pourquoi mas-tu accompagnée voir Zack ? Pourquoi, parfois, tu as ce doux regard avec moi ? Pourquoi tu sembles regretter ce que tu me fais endurer, pour recommencer dès le lendemain ?

—Parce que cest comme ça.

Sa voix nest plus celle dil y a quelques secondes. Elle est devenue calme et douce. En revanche, il na aucune expression du visage.

—Tu ne réponds pas à ma question. Jexige des réponses !! mécrié-je en macharnant physiquement contre lui.

—Tes coups de poings ne me font pas même sentir une petite douleur.

Me voilà contre lui, collée à sa peau, collée à son torse. Je redresse mon visage pour le voir. Ses yeux bleus ne quittent pas les miens et ses cheveux couleur caramel sont ébouriffés.

Quest-ce que je fais, contre le corps dAngelo ? Même si cest pour macharner sur lui, le toucher mécure et me dégoute. Jai limpression de mavoir trahie. Je suis tombée dans les bras de mon harceleur et je nen ai pas le droit.

Je reprends mes esprits et pose mes mains sur mes tempes.

—Tu me fais perdre du temps, mais ne crois pas que je vais te laisser sortir sans que tu aies exécuter le défi que je te demande. Cest un défi quon va faire à deux.

Je souffle, dégourdis mes jambes et en marchant, je tente de le détourner, mais cet enfoiré me retient et me propulse de nouveau contre le mur. De la même puissance que tout à lheure. Mais cette fois-ci, je suis complétement sonnée. Si bien que je vois flou et au ralenti. Et puis, je ne parle même pas de mon mal de crâne.

—Tu nas pas compris, Kaïlie chérie. Tu ne sortiras pas dici, tant que tu ne mauras pas obéis.

Bien que je narrive plus parfaitement à voir, je suis en capacité de pouvoir distinguer les traits masculins de son visage. Il est proche du mien. Jaimerais tellement avoir la force de le repousser et de sortir dici.

—Cest quoi ton putain de défi, espèce de malade, cédé-je.

Ses dents. Jarrive à remarquer ses dents. Il sourit, cest évident. Je men veux dabandonner facilement. Mais je ne fais pas le poids face à lui. Et puis, je me souviens que jai mon téléphone sur moi. Je cours dans une toilette et compose le numéro de Zack. Cest la seule personne à mêtre venue à lesprit. Pourtant, appeler Alex aurait été plus intelligent, mais je suis en manque de temps.

—Allô ?

—Zack, jai conscience que tu es toujours à lhôpital, mais tu dois venir.

Nayant pas pris le temps de me fermer à clé, Angelo mattrape par le poignet et me le serre si fort que mes doigts lâchent mon téléphone. Il le ramasse et raccroche mon appel.

—Aïe ! Tu me fais mal ! Lâche-moi abruti !

—Je ne tai même pas dis le défi. Et puis, nimagine pas que quelquun va venir te chercher. Nous sommes bloqués, toi et moi. Ici, rien que tous les deux.

Mes joues me brulent et mes larmes ne cessent de couler. Je regarde en direction de la porte et remarque quil la complètement bloqué avec un manche à balais, qui devait surement se trouver dans les toilettes. Ce mec est taré, il veut ma peau.

—Jaccepte de faire ton défi.

Je tremble et mes jambes ne sont plus en mesure de supporter le poids de mon corps. Je tombe et ce dernier saccroupie face à moi.

Il amène sa bouteille entre nous, un sourire diabolique dessiné sur ses lèvres.

—Tu en bois la moitié, et je bois le reste.

Je sens mes yeux sécarquillés.

—Je ne bois pas dalcool, désolée.

—Tu es obligée. Tu verras, ça fait du bien. Tu vas moublier, lespace dun instant.

Je le fixe avec un air de dégoût. Compte-t-il réellement me garder ici ?

—Angelo, je ne me sens pas bien. Pitié, laisse-moi sortir.

—Bois, conseille-t-il. Bois, et tu sortiras.

Il tend la bouteille vers moi, que je finis par saisir, pendant que mon cur va exploser. Je lamène à mes lèvres et avale tout ce que je suis en capacité dingurgiter. Lalcool me déchire chaque endroit par où elle passe. Jen grimace et la chaleur monte très vite en moi. Puis, je finis pas marrêter, alors que je ne sais même pas à quel endroit je me suis stoppée. Mais je suis incapable davaler ne serait-ce quune gorgée de plus.

Mon corps sétend sur le sol dépuisement.

—Pas mal. Surtout si cest vraiment ta première cuite. À mon tour.

Ensuite, mes paupières se ferment lentement et je mendors, là, dans les toilettes.

Love will save meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant