Kaïlie— Kaïlie ?? Réponds-moi !
Je me sens secouer. J'ouvre les yeux avec beaucoup de difficulté et le doux visage d'Alex s'offre à moi.
— Tu es là, merci mon Dieu.
— Kaïlie, est-ce que tu nous entends ?
Cette voix. C'est celle de Zack. Il est venu.
— Je, oui, bafouillé-je d'une voix mielleuse.
L'intérieur de ma gorge est sec et lorsque je tente de me relever, mes maux du crâne et du dos m'obligent à rester allongée. Je vois tout de travers. Angelo est content, me voilà complètement défoncée.
— Aide-moi à la porter, résonne la voix de mon Zack.
Ensuite, c'est le trou noir.
Zack
Je n'aime pas mentir à Alex. Cependant, ce n'est pas comme si c'était la première fois. Comme la raison que j'ai inventé concernant notre rupture. Enfin, peut importe. Personne ne doit jamais rien en savoir.
« — Je me porte volontaire pour la ramener chez elle. J'ai son adresse et j'ai déjà adressé deux mots à son père, inventé-je. Je m'en occupe. Et puis, je pense avoir plus les capacités que toi pour la porter jusque là-bas.
Alex a acquiescé et a compris que je ne disais pas cela pour la dénigrer. Elle me connaît, elle sait que je ne fais pas partie de ce style de mec. »
Voilà comment, une nouvelle fois, j'ai menti. Oui, j'ai menti, car je n'ai nullement ramené Kaïlie chez elle. Je l'ai amenée avec moi. Il est hors de question que je laisse chez elle, dans cet état. Mais surtout, je veux savoir ce qu'il s'est passé. Lorsqu'elle m'a appelé, j'ai directement compris qu'il y avait un problème et que quelqu'un exerçait une pression sur elle. Seulement, je n'ai pas pu en savoir davantage. J'ai donc appelé Alexandra par automatisme. Si Kaïlie est hors de chez elle à trois heures du matin, j'en ai conclue qu'elle devait surement faire une soirée en compagnie d'Alexandra. Coup de chance, elle n'a pas tardé à décroché et m'a donné l'adresse, une fois que je l'ai mise au courant de l'appel de Kaïlie.
Et puis, nous l'avons retrouvé tous les deux. Là, allongée de tout son corps, dans les toilettes. Personne n'y été. A mon avis, le coupable était partit depuis peu. Si j'étais arrivé avant, j'aurai pu enfin connaitre le visage de la personne qui s'en prend à elle depuis qu'elle est ici. Je l'aurais tué sur place. Et pour le coup, lui ou elle, l'aurait mérité.
Actuellement, je marche jusque chez moi, avec son corps dans mes bras. Merci à la musculation, sinon je ne suis pas certain que j'aurai réussi à la portée si longtemps. Kaïlie doit bien mesurer un mètre soixante quinze et n'est pas sans forme. Elle fait du basket, elle est aussi a des muscles.
J'observe les étoiles et leur demande à voix basse de veiller sur la femme que j'ai dans mes bras. Ses long cheveux blonds qu'Alexandra a détaché quelques minutes plus tôt, retombent sur mon bras droit. Elle sent l'alcool d'ici.
Une fois dans la maison, je monte directement dans ma chambre et l'installe sur mon lit. Mais avant de m'occuper de son cas, je vérifie si tout va bien du côté de Maya. Tout roule pour elle. Je laisse la porte de sa chambre ouverte, comme tous les soirs ou elle dort seule. Comme ça, au moindre souci, je l'entends et j'accours dans sa chambre.
J'arrive vers Kaïlie qui semble toujours inconsciente. Je viens m'assoir sur le lit et passe le bout de mes doigts sur sa joue gauche qui est bouillante. Je me surprend à pleurer. La voir dans cet état m'affecte particulièrement. Je n'avais pas pleuré depuis si longtemps. En fait, je ne me souviens même pas de la dernière fois. J'essuie aussitôt mes larmes avec mon sweat.
Mes mains ouvrent les porte de mon armoire et je sélectionne un short, un haut et un gilet.
Comment m'y prendre ? J'aimerai ôter sa jolie robe contre ceux que je viens de choisir. Elle se sentirait nettement mieux, plus légère.
Alors, je viens descendre les brettelles de sa robe rouge et lorsqu'elles descendent trop bas, je détourne les yeux. Je tente de ne pas toucher sa poitrine, jusqu'à ce que la robe tombe sur son ventre.
Je m'empare du haut que j'ai pris de l'armoire, puis essaie de lui enfiler, tant bien que mal, les yeux fermés. Une fois que je suis sur qu'elle est habillée, je pose mes yeux sur elle. Et après ? Sa robe n'est pas entièrement retirée. J'exécute alors les mêmes mouvements, en passant sa robe sous ses jambes, jusqu'à ce que son entièreté touche définitivement le sol.
Puis, je glisse ensuite le short et quand je le sens arrivé au niveau de son ventre, j'ouvre les yeux, pour passer le gilet. Après ça, je remonte son corps un peu plus dans le lit.
— Je vais te chercher de l'eau bien fraiche, dis-je tout bas.
Elle dort simplement et elle m'entend surement.
Allé et retour dans la salle de bain, me voici auprès d'elle, un gant de toilette humide dans les mains.
Je dégage son front de ses cheveux frisés et le pose ici. Ensuite, je viens le faire glisser sur chaque partie de son visage. D'abord sur ses paupières, puis sur son petit nez, légèrement retroussé. Ensuite, ce sont ses joues qui entrent en contact avec le gant. Ses jolies lèvres roses et pour finir, son menton, accompagné d'un petit grain de beauté.
Sa poitrine se soulève et sa main droite est posée sur son ventre. Mes yeux tombent sur sa cicatrice, ce qui accentue ma douleur. J'espère de tout cœur que depuis nos différentes conversations à ce sujet, elle n'a pas recommencé. J'aimerais pouvoir le vérifier de moi-même, mais c'est impossible. Je ne peux pas me permettre de découvrir son corps, de le toucher, de le reluquer, tandis qu'elle dort profondément et qu'elle ne m'a pas dit « oui », de sa voix et en pleine conscience.
Et pourtant, si je le faisais, ce ne serait pas de façon perverse. Je voudrais simplement me rassurer en vérifiant si elle n'a pas de cicatrice ailleurs que sur ce bras droit.
Par la suite, je la couvre d'une couverture. En fait, j'ignore si elle a trop chaud, ou trop froid. De la l'idée de lui faire porter mon gilet et de lui passer un gant d'eau froide. J'espère avoir fait bien les choses.
Quant à moi, je dois me reposer aussi. Je ne suis sortie de l'hôpital qu'hier soir.
Alors, je la regarde une dernière fois, caresse sa pommette et lui envoie un bisou volant.
Je m'installe sur un fauteuil, juste à côté du lit et me promets de ne pas dormir entièrement, afin de pouvoir veiller sur elle.
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Love will save me
RomanceCoucou à toutes et à tous ! Je vous mets en garde, ce roman comporte plusieurs scènes à sujets sensible donc protégez vous et ne vous forcez surtout pas. Pour les personnes sensibles, je vous déconseille cette histoire. Prenez soin de vous, c'est tr...