Zack
Cinq ans plus tôt
Je ne suis arrivé quhier soir et pourtant, on dirait que léternité est passée. Qui sont ces gens, chez qui je reviens vivre ? Ces personnes qui ne mont pas élevé et pire, qui ont fait comme choix de mabandonner. Ils ont pris cette décision dès lors que jai ouvert les yeux.
Comment pouvons-nous rejeter la vie que nous mettons au monde ?
Comment est-il possible dabandonner son enfant ?
Celui que nous avons crée et que nous sommes censé aimé ?
Jai passé le peu de mon existence à me questionner sur ces sujets et cest pour cette raison que je narrive pas à avoir confiance en moi. Ils sont la cause de toutes mes séquelles. Et puis, jai plus dune fois souhaité avoir de leur nouvelle. Mais cétait toujours sans retour. Jusquau jour où ils ont daigné me répondre.
Pourquoi ? Je pense avoir la réponse à cette question. Ils ont conscience de ne pas être digne de la garde de Maya. Je suis certain que cest uniquement pour cette raison. Ils comptent sur moi pour moccuper delle et je le ferai. Je serai le parent de ma petite sur, même du haut de mes treize ans. Je ne veux en aucun cas quelle naffronte tout ce dont jai du affronter. Alors, je serai digne de sa garde, bien que ce ne soit pas mon rôle. Elle mérite de connaître léducation, la vie en famille et surtout, lamour.
Il est précisément quatre heures du matin et je nai pas fermé lil. Mais je dois trouver le sommeil, car demain jai une journée chargée, au collège. Seulement, je suis assaillis de questions qui nont aucune réponse et le fait de venir ici me rend bizarre. Car en réalité, je ne suis pas revenu chez mes parents, mais simplement chez des gens que je ne connais pas et qui ne maiment pas et qui nont jamais désiré me connaitre.
Et puis, des bruits sourds venant de la chambre des adultes attirent mon attention. Inquiet, je me lève et avance vers la porte de ma chambre. Je lentrouvre et passe une oreille. Des cris de douleur marrachent le tympan et cest alors que Maya se met à pleurer. Que se passe-t-il ?
Je cours direction la chambre des adultes et cest à ce moment là, quenfin une réponse me plaque contre le visage. Lhomme, bat la femme, avec un chandelier en marbre.
—Arrêtez !! hurlé-je, planté, dans lentrée de la pièce.
Les cris cessent nette et Marianne me regarde, les sourcils baissés. Son joli visage est recouvert de sang et ses cheveux noirs sont trempés.
Puis, lhomme se met à rire.
—Quest-ce que tu comptes faire petit morveux ? Sans Marianne, tu ne serais même pas là, puis-je te rappeler. Tu nas rien à dire.
—A votre place, je ne serai pas fier de ce que vous faites, lâché-je, le mitraillant du regard.
—Et moi, à ta place, je me ferai sauter la cervelle.
Alors, cest ça, un papa ?
Mes cinq sens semblent disparaitre et je narrive plus à dire quoi que ce soit, ni à bouger.
Son rire moqueur mépile les poils.
—Il na plus rien à dire. Aussi fragile que toi, cest bien ton gamin, sadresse-t-il à Marianne, qui tremble de tout son corps, accroupie contre la grande fenêtre.
Seule la lumière des étoiles nous permet de nous voir. Ces étoiles, elles sont toujours là pour moi. En revanche, je naime pas cette ambiance. Je crois que maintenant, je vais détester la nuit.
—Tu nas pas intérêt à la toucher, ou jappelle les flics.
Jimagine quil na pas peur de moi. Jen ai conscience. Je ne suis pas en muscle, je ne suis pas bien grand et je nai même pas encore mué. Mais je le promets, un jour, jaurais tout ça et je serai invincible. Tout le monde aura peur de moi et quant à moi, je ne craindrai plus personne. Plus jamais.
—Le temps quils arrivent, cela me laisse le temps de finir le travail.
Le ton quil emploi arrive à me faire peur. Je ressens sa méchanceté, sa soif de vouloir faire mal et je ne me sens pas bien.
—JE TAI DIS DE TARRETER !!
Mes pieds courent à toute vitesse dans sa direction, sans que je ne puisse les contrôler. Mes bras le poussent dun coup brutal, sans que mon cerveau ne leur ordonne. Et puis, jouvre les yeux et je le retrouve au sol. Je saisi le chandelier, que javais à porter de main et fais barrage.
—Maintenant tu te casses, ou je jure que je te tue, le menacé-je.
Il se remet sur ses pieds et semble étonné de voir que jai le courage de lui faire face.
—Tu ne le ferai pas. Tu es un fragile, comme ton espèce de mère.
Il me teste ? Il ny a pas de problème. Jai regardé beaucoup de vidéos qui mont appris à me défendre. Jai les bases et les techniques. Mais cette nuit, je nai pas besoin dappliquer quoi que ce soit, je ne me fais pas attaquer. En revanche, cest moi qui le ferai.
Je fonce droit sur lui et claque le chandelier sur son crâne avec beaucoup de puissance. Moi-même jignorais que cette force existait, au fond de moi. Des gouttes de sang rendent ma main rouge et une autres doit surement dégouliner de ma joue, puisque des pituitements se font sentir. Jai du sang sur moi. Je viens de me salir.
—Alors ? Je suis fragile ? Je ne suis pas capable de me battre ?
Je maccroupie pour arriver à son niveau, gardant le chandelier en ma possession.
—Cest toi qui ma abandonné, cest toi le fragile, pauvre abruti.
Je lentends déglutir plusieurs fois et lorsquil aperçoit son sang sur le sol, il pâlit et ouvre grand ses yeux.
—Tu ne la touches plus. Personne na le droit de lever la main sur personne. Pensant que tu es un homme, tu te crois tout permis ? Et pourquoi ? Tu te trouves vraiment supérieure à elle ? Mais tu nas rien de plus quelle ! me moqué-je. Cest toi le minable dans lhistoire. Tu nas pas le droit de faire du mal à quelquun, juste parce que tu en as envie, ou simplement parce que ton égo masculin ty oblige. Penses-tu vraiment que tu en as le droit ?
Il ne répond rien, ce qui a le dont de magacer au plus haut point.
—Réponds !! craché-je.
—Non ! hurle-t-il, prit de peur.
—Maintenant, tu sais que si tu recommences, je serai là pour la protéger. Et surtout, ne tavises pas de me prendre pour un gamin. Ce nest pas ce que je suis et je viens de te le prouver.
Ce dernier se relève et titube, jusquà sortir de la pièce. Je le suis donc, pour retourner dans ma chambre.
—Zack, chuchote sa voix.
Je me retourne vivement.
—Merci, madresse-t-elle tout bas.
Je la fixe et ne fais rien. Pourtant, son visage est toujours plein de sang et jimagine quelle en souffre. Mais je refuse de laider davantage. Cette femme a niqué ma vie et je viens de sauver la sienne, cest déjà pas mal.
Je passe par la salle de bain pour me débarbouiller. Durant la marche, mes poings se serrent à men faire mal. Lorsque je serai plus grand, je me ferai tatouer un immense serpent sur le bras. Car cet animal représente la sagesse, la guérison et la protection. Je veux être sage, je veux guérir et je me promets de protéger tous les gens qui mentoureront.
Je me plante face au miroir et mon cur se fracasse sous mon torse. Jai du sang un peu partout sur les mains et sur le visage. Mais que vais-je devenir ?
VOUS LISEZ
Love will save me
عاطفيةCoucou à toutes et à tous ! Je vous mets en garde, ce roman comporte plusieurs scènes à sujets sensible donc protégez vous et ne vous forcez surtout pas. Pour les personnes sensibles, je vous déconseille cette histoire. Prenez soin de vous, c'est tr...