7 ~ Trahison

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Alessio


Mercredi 16h, Naples

Nous avions passé l'après-midi à la salle de boxe. Juliann et moi rentrions à la villa, complètement morts. Après notre carnage de cette nuit, nous n'avions ni lui, ni moi beaucoup dormis. Et j'attendais patiemment la bonne nouvelle du jour. J'attendais d'avoir des nouvelles de Teddy.

En passant la porte d'entrée, personne n'était dans le salon, on se fit un signe de tête, et chacun de nous se rendit dans une des salles de bain pour prendre une douche.

Une fois enfermé dans ma chambre, j'entrepris avant tout d'appeler mon homme qui avait tenté de me joindre tout l'après-midi.

—   Patron !

—   Dis-moi ?

—   On à l'homme. On vient de l'enfermer dans un de nos repères comme prévu. On le bute au bout de combien de jours ? Me demanda-t-il railleur.

—   On ne le bute pas. Vous allez vous assurer qu'il aura tout ce dont il a besoin.

Un silence s'ensuivit.

—   Je veux qu'il reste en vie c'est compris ? Repris-je d'une voix plus stricte.

—   Vous n'êtes pas drôle patron. Renchérit-il légèrement déçu par ma demande.

—   Je ne l'ai jamais été, et ce n'est pas maintenant que ça va commencer. Je compte sur vous, pas de vague.

Je raccrochai sans attendre sa réponse. Mon plan était en marche, et je sentais déjà qu'il allait parfaitement bien fonctionner.

J'enlevai rapidement mes vêtements trempés de sueur, puis je filai prendre une douche rapide.

A mon retour au salon, Gabriel, Nino, Juliann et Eléa était posés sur les canapés, tous un verre à la main. Il était 17h, et nous n'avions toujours pas eu de nouvelles de Teddy, alors que l'appel d'offre devait avoir lieu à 14h.

—   Tu bois un verre avec nous ? Me questionna mon cousin un sourire aux lèvres. On fête la nouvelle ère qui va commencer pour la Stelleti !

Juliann et Gabriel levèrent leur verre en hurlant, alors que la rousse, elle, leva les yeux au ciel, fatiguée par notre comportement puéril. Je souris face à leurs réactions. Après tout, ils avaient raison, il n'y avait aucune possibilité pour que se soit mal passé. Tout avait été préparé, tout avait été parfaitement ficelé. Nous allions devenir la mafia la plus puissante du monde, après avoir été la plus puissante d'Europe.

Je me servis alors un verre de rhum, et les rejoignis.

—   Vous voulez une blague ? Demanda Juliann.

Oh bordel, mais butez le.

Chacun d'entre nous soupira, sans répondre positivement, mais il s'en foutait. Et nous le savions, il allait quand même nous la faire.

—   Que dit un homme qui vient de gifler un aveugle ? Questionna-t-il en commençant déjà à rire de sa propre blague.

Nous le fixions, fatigués par sa stupidité.

—   Ah je l'ai ! S'écria Gabriel ! Il lui dit : Tu ne l'avais pas vu venir celle la hein ?

Les deux éclatèrent de rire en se tapant dans la main, alors que Nino et moi esquissions un léger sourire. Sans réellement en parler, nous avions décider de ne jamais réellement rire à une de ces blagues, pour ne pas l'encourager. Mais il fallait quand même l'avouer, sa débilité nous faisait souvent sourire.

Leonessa T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant