Leonessa T2

36 ~ Aveux - Round 3

Pré-NDA: N'hésitez pas à écouter la musique que j'ai mis à écouter... Il est temps pour vous, comme pour Charlie, de connaitre la vérité...

TW: Viol

Charlie

Je les déteste tous.

Et je me demandai comment sobre, j'avais réussi à garder mon sang froid parmi tous ces connards.

Et puis cette Leslie la ? Mais le pire de tous, c'était Charly, comment avait-il pu me faire ça ? Me salir à ce point en se confiant à elle sur des choses si personnelles ?

Je les déteste tous.

Mon cœur battait vite, il faisait froid. J'avais froid, mais surtout, j'avais peur. J'étais en voiture. C'était une boule dans la trachée, et une autre dans l'estomac que je roulai en direction de mon destin.

J'ai peur.

Mais il était temps. Il fallait que je sache. Je ne pouvais plus rester comme ça un jour de plus. Demain tout serait terminé, mais avant ça, j'avais encore des choses à régler.

Je me garai, dans ce lieu vide, et froid. J'avais tout préparé pour l'affrontement, nous serions seuls, au milieu de rien. Jusqu'à ce que mort s'en suive c'était ce qu'il m'avait dit. On y était.

Je coupais le moteur, puis j'appuyai ma tête sur le siège en fermant les yeux et en poussant un soupir lourd de sens. Je sortis mon téléphone, j'avais reçu une bonne dizaine de messages, entre Juliette, Eléa, Lia, Juliann, Nino, Gab et même Charly. Mais ce n'était pas eux qui m'intéressaient, pas encore.

Alors je débloquai le numéro d'Ales, et je lui envoyai ma position.

On y est.

Je savais qu'il viendrait, parce que malgré tout, il venait toujours.

Je sortis de la voiture, puis j'en fis le tour pour sortir un câble électrique de chantier de mon coffre, moue et dur à la fois, l'arme parfaite pour se défendre en cas de problème, mais surtout, adaptée pour attaquer par derrière.

Quitte à être une pute, autant l'être jusqu'au bout.

Je verrouillai la voiture, puis mon regard se braqua sur... L'entrepôt désaffecté. Un rictus diabolique se dessina au coin de mes lèvres, finalement, c'était dans un lieu comme ça que tout avait commencé. Je pénétrai à l'intérieur, et l'humidité ambiante était à son comble. Il faisait froid, mais je n'avais plus peur.

Les battements de mon cœur avaient ralenti, et comme la malade que j'étais devenue, j'avais envie de rire. Je me sentais presque à ma place, la, ici, au milieu de rien. Dans cette entrepôt, ou cette fois je n'étais pas enchainée.

J'étais déjà venue, j'avais déjà repéré les lieux. Alors je me cachais à l'endroit que j'avais choisi, ou j'avais la visibilité sur l'entrée, mais ou personne ne pourrait me voir.

« J'aime les effets de surprise. »

J'espère que celui-ci te plaira.

Et j'appuyai mon dos contre un montant en aluminium dont la fraicheur traversa mon pull.

Froid.

Il fait froid.

Mais je n'ai plus peur.

Il ne me restait plus qu'à attendre, pour que mon destin vienne seul à ma rencontre.

...