55 ~ Police secours

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Charlie

J'ouvris les paupières, prise d'une douleur intense aux ovaires.

Putain. Je les avais presque oubliées.

Je me redressai en passant ma main sur mon bas ventre, puis je soulevai le drap avant d'écarquiller les yeux lorsqu'ils se posèrent sur la tache de sang.

Merde.

Je me levai d'un bond, pour rejoindre la douche. J'aperçus qu'Ales n'était pas là, mais je n'étais pas étonnée, il m'avait prévenu qu'il avait entrainement de boxe ce matin.

Il n'est pas parti, ne panique pas.

Je pris une grande inspiration, légèrement pliée en deux par la douleur de mes règles. Je savais qu'elles n'allaient pas tarder, mais ne prenant aucun moyen de contraception, je ne pouvais jamais prédire le jour exacte.

J'allumai l'eau, la réglant sur une température assez élevée pour essayer d'apaiser cette douleur que je subissais depuis de trop nombreuses années. Mes yeux se fermèrent au moment ou l'eau dévala ma peau, décrispant mes muscles, puis je calai mon dos contre le mur en mosaïque de la douche. La respiration difficile à chaque fois que j'étais en crise, je tentai de me concentrer sur mon propre corps de peur qu'il me lâche. C'était ce qui arrivait parfois, lorsque la douleur était trop forte.

Alors je pris de grandes inspirations, pour l'alimenter le mieux possible en oxygène.

Ça va aller Charlie, tout fait mal, mais tout fini par passer.

Je soufflai, en essayant de concentrer mes idées sur cette nuit. Je n'avais dormi que deux heures, pourtant, ce n'était pas cette même fatigue qui m'accablait. Je me sentais plus forte, plus indestructible. Parce que je l'avais enfin laisser refaire entièrement parti de ma vie. Et mon cœur était apaisé. J'avais moins peur.

Après de longues minutes, une fois la crise passée, je me redressai. La douleur toujours présente mais moins intense me permit de me savonner, et de me rincer tranquillement. Puis je récupérai la serviette, que j'enroulai autour de mon corps, avant de sortir de la douche et de me placer devant le miroir.

Je soupirai à la vue de mes cernes toujours plus marquées.

Un zombi putain.

Puis lorsque j'entendis la porte de la chambre s'ouvrir et se refermer, je ne pus empêcher mon sourire de se dessiner sur mes lèvres, et mon cœur d'accélérer.

— T'es déjà debout ? Me questionna Ales en apparaissant dans le chambranle de la porte.

Mes iris le détaillèrent un instant, il était torse-nu, tenait son tee-shirt entre ces doigts, et couvert de sueur. Les rougeurs sur sa peau signe qu'il avait pris des coups, mais les blessures de ses doigts qui s'étaient réouvertes prouvaient qu'ils les avaient rendus.

— T'es blessé ? Le questionnai-je en gardant mes yeux rivés sur sa main.

Il la leva pour l'observer, puis secoua la tête en s'approchant de moi.

— C'est rien t'inquiètes.

Les doigts de sa main blessée passèrent sur ma hanche, puis descendirent sur ma cuisse, me forçant à fermer les yeux, je laissai un soupir d'aise m'échapper, en collant mon dos contre son torse.

Ses lèvres s'échouèrent sur mon cou, et il m'embrassa langoureusement, avec une lenteur affolante, qui accentua les battements de mon cœur. Et mon bas ventre se tordit de nouveau. Ces doigts pressèrent la peau de ma cuisse, pour me coller un peu plus contre lui.

Leonessa T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant