39 ~ De justesse

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Charlie

Le commissaire alla discuter avec deux autres de ces collègues. Et mon regard était perdu dans le vide. J'étais ici, et nulle part à la fois.

Mon téléphone vibra, et le prénom de Juliette s'afficha. Je déglutis et pris une grande inspiration avant de répondre.

— Oui chat ?

— Charlie ! Ou est ton putain d'ex ?!

Mes sourcils se froncèrent.

— Pourquoi ? La questionnai-je.

— Parce que je vais me le faire. Alors tu l'appelles, et tu lui dis de ramener son cul au laboratoire illico presto !

Elle raccrocha sans me laisser le temps de répondre quoi que se soit. Et un mauvais pressentiment m'envahit.

Il devait être au laboratoire.

Je m'empressai alors de lui envoyer un message tout en zieutant les flics.

[Moi :
T'es où ?]

Le flic revint dans ma direction alors que je fixai l'écran de mon téléphone, et mon message, resté pour l'instant sans réponse.

— J'ai envoyé une équipe à l'endroit que vous venez de m'indiquer. Merci Charlie, pour votre collaboration. Je savais, que vous étiez quelqu'un de bien.

Et mon cœur accéléra alors que mon angoisse ne cessait d'augmenter.

Quelqu'un de bien.

Mais pas à n'importe quel prix.

Pas lorsqu'il s'agissait de lui, malgré tout le mépris que je ressentais envers sa personne, ça ne sera jamais plus fort que mon cœur qui bat.

Qui bat pour lui.

— Ils y seront vite ? Questionnai-je le commissaire l'air de rien.

Il me lança un sourire doux.

— Je n'avais pas d'équipe dans le coin, alors je dirai d'ici une quarantaine de minutes si on compte la circulation. Mais ça va aller, je vous le promets, vous ne craignez rien.

Et mon cœur se mit à battre plus fort.

Je jetai un énième coup d'œil à mon téléphone.

Pas de réponse.

Il répondait toujours.

Quarante minutes.

— J'ai un coup de file important à passer pour le travail, est-ce que je peux m'en aller maintenant ?

Il hocha la tête positivement, et je n'attendis pas de mots pour tourner les talons.

— Vous devez tout de même rester à disposition mademoiselle Roy ! S'écria-t-il alors que je partais déjà en direction de ma voiture que j'avais récupéré avant de venir chez mon psy.

Je me mis à accélérer le pas. Je le sentais mal. Bordel, quelle connerie j'avais fait ? Pourquoi tout ne pouvait-il pas se passer comme prévu pour une fois ?

UNE SEULE FOIS C'EST TROP DEMANDE?!

Je montai derrière mon volant, et je mis le contact. Une fois le téléphone connecté au Bluetooth de la voiture, j'appelai Nino.

— Leonessa ?

Je passai la troisième vitesse, et je grillai déjà un feu rouge, me faisant claxonner par une voiture arrivant à ma gauche. Mon cœur rata un battement.

Leonessa T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant