Leonessa T2

11 ~ Etouffer

Charlie

Quel putain de connard de merde.

Je le détestais, si violemment que si j'avais eu l'occasion de le tuer, je n'aurai pas hésité une seule seconde. Comme si j'allais craquer, comme si il avait encore ne serait-ce qu'un infime impact sur moi.

Tu te mets le doigts dans l'œil Stelleti.

Je rejoignis Bianca et Charly toujours installés à table, le serveur était venu débarrasser nos plats, et lorsque je m'assis Charly passa sa main dans mon dos. Pourtant... Pourtant, mon cerveau ne gardait en tête que son touché à lui, que ces doigts glissant sur ma peau, que ces lèvres frôlant les miennes.

Putain. Pas d'impact on a dit Roy.

Ales nous rejoignit quelques minutes plus tard, et ce fut mon fiancé qui prit la parole en premier.

— Vous en avez mis du temps ! Rigola-t-il.

Bianca lança une œillade furtive à Ales, alors que mes muscles se crispèrent.

— Il y avait un peu de monde. Répondit Ales dans la foulée.

Puis il me fit un clin d'œil arrogant faisant monter en moi une violente envie de le baffer.

Aucun de nous quatre ne voulut de dessert, et ça m'arrangeait, j'allais enfin pouvoir sortir de ce lieu, mais je savais que la soirée n'était pas terminée. Nous devions rejoindre nos amis dans un bar du centre-ville, et moi je craignais déjà la suite.

Charly donna l'adresse du bar à Ales, et nous montions dans nos voitures respectives. Une fois installée, je soufflai bruyamment.

— Alors ? Comment tu l'as trouvé ? Me questionna-t-il en bouclant sa ceinture.

Arrogant.

J'haussai les épaules pour simple réponse ce qui lui fit lever les yeux au ciel.

— En tout cas, j'ai trouvé sa copine Bianca vraiment charmante ! Continua-t-il en démarrant.

CHARMANTE ? Cette pute là ?

Je ne répondis rien, préférant rester silencieuse pour ne pas dire de connerie. Lorsque l'on se gara, Ales et Bianca nous attendaient déjà devant l'entrée du bar, nous les rejoignîmes puis nous pénétrions ensemble dans le lieu déjà bien blindé. J'aperçu Juliette et Lia, installées à une table, tout sourire. Elles nous firent signe de loin, et lorsque je vis le visage de ma meilleure amie se décomposer, mon cœur se mit à battre plus vite.

— Alessio ? Mais c'est toi qui as investi dans les magasins de Charly ?! S'écria-t-elle à notre arrivée.

Charly plissa les yeux, et je vis Alessio se tendre furtivement.

— Alessio ? L'interrogea mon fiancé, incrédule.

Bah ouais, c'est ça le problème quand on utilise quatre-vingts prénoms bouffon.

Je souris en le fixant pour voir comment il allait se sortir de sa propre merde. Mais évidemment, comme si le mensonge était inné chez lui, il ne sourcilla pas, il braqua son regard sur Charly qui ne comprenait toujours pas.

— Vinicio est mon deuxième prénom, c'est celui que j'utilise pour mes investissements.

Sale menteur de merde.

Nous nous installâmes à la table, et Juliette continua à nous enfoncer un peu plus.

— Comment ça va depuis hier ?!