Leonessa T2

8 ~ Le retour

Charlie

Bordel.

Je repivotai la tête dans la direction de mon amie qui me regardait, attendant patiemment ma réaction.

— Ils sont putain de canons non ?! Insista-t-elle.

Je veux mourir.

J'hochai les épaules tentant tant bien que mal de masquer mon malaise.

— Bof, ça va. Je préfère mon Charly. Finis-je par arriver à articuler.

Elle soupira, en levant théâtralement les yeux au ciel.

— Non mais ton Charly est canon, je dis pas l'inverse. Mais eux... Putain... Ils sont... Wahou, j'ai même pas les mots !

Réveillez-moi de ce cauchemar.

— Je pense qu'ils ont craqué pour nous Charlie Roy, ils ne nous lâchent pas du regard ! Dit-elle en se mordant la lèvre inférieure.

Je ne savais plus si j'avais envie d'hurler, ou de rire de cette situation. Tout ce que je savais était que je voulais être partout, sauf ici. Ma respiration s'accéléra, alors que je bus une gorgée de mon verre. Non. Je le bus d'une traite sous les yeux ébahis de mon amie.

Le barman arriva, puis nous rapporta deux nouveaux cocktails sans que nous les ayons demandés.

— Tu tombes super bien ! Charlie a été prise d'une grande soif ! Rigola la brune.

— C'est pas moi ! Vous pourrez remercier les deux messieurs accoudés au bar. Répondit Arthur.

Je ne bougeais plus, comme si j'allais pouvoir disparaitre par le simple fait de le vouloir. Alors que Juliette elle, s'excitait déjà sur son fauteuil. Arthur s'en alla, me laissant seule avec mon amie à la libido débordante.

— Juliette... Grondai-je. Dois-je te rappeler que tu es en couple ?!

— Ouais, mais ça ne m'empêche pas de mater ! Ni même de fleurté...

Mes yeux s'écarquillèrent.

Quoi ?! Comment ça fleurter ?!

Je la vis rebraquer son regard derrière moi et afficher un sourire à la fois radieux, et bien trop sexy pour une femme en couple. Puis elle fit signe de la main aux deux hommes de nous rejoindre.

Bordel.

Non.

Non.

NON !

— Juliette qu'est-ce que tu fous ?! M'énervai-je

Elle ricana. Et moi, je voulais la buter.

— Ça va détends toi, on peut au moins les remercier pour le verre ! Fais ton plus beau sourire, ils approchent !

Elle se recoiffa sous mes yeux sidérés, et ma respiration s'affola en même temps que les battements de mon cœur. J'avais chaud, je me sentais mal, je voulais me casser.

— Bonsoir...

Cette voix...

Putain.

Je ne pus retenir mon sursaut, alors que je luttai pour ne pas poser mes yeux sur eux.

— Bonsoir messieurs ! Merci pour le verre. Vous voulez vous asseoir avec nous ?

Non mais c'est une blague ?!