3 ~ Attente

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Alessio


Quel calvère.

Je tournai en rond dans cette putain de dépendance. Hier en fin de journée, j'avais fait en sorte de faire des rondes autour de la maison, priant intérieurement pour que Charlie ait compris le message que je souhaitais lui faire passer. Si c'était le cas, Andréa avait forcément envoyer des hommes, et ceux-ci m'avaient forcément repéré en train de roder.

J'étais en contact constant avec Atrax, qui, malgré la fatigue et qu'il n'ait pas fermé l'œil de la nuit pour faire toutes les planques que je lui avais donné, était déterminé à retrouver Roy.

Charlie... J'espère que tu me pardonneras pour tout ça beauté... Mais je n'avais plus le choix... J'étais déjà allé trop loin, depuis trop longtemps...

Angoissé.

J'étais putain d'angoissé, je fumais clopes sur clopes, joints sur joints pour tenter calmer la rage qu'il y avait en moi. Putain, elle était seule, avec ces putains de barjots. Elle était seule. Je l'avais laissé seule.

Charlie...

Mon cœur s'emballait à chaque fois que je pensais à elle, et comme c'était tout le temps, j'étais en tachycardie constante.

Andréa, je te promets que si j'apprends que tu l'as touché...

Mon téléphone sonna, me sortant de mes pensées. Juliann m'appelait pour la vingtième fois. Il était temps pour moi de lui répondre.

Vingt fois Juliann... Râlai-je

Et bien réponds plus vite la prochaine fois ! T'es ou bordel ?! T'as disparu depuis 24h alors qu'on n'a toujours pas retrouvé Charlie, mais t'es vraiment le roi des connards ou quoi ?!

Il m'énerve déjà.

Je tirai sur mon joint, pour garder mon calme avant de lui répondre.

— Je suis sur le coup Ju.

— SUR LE COUP ? MAIS SUR QUEL COUP PUTAIN ?! Hurla-t-il

Je raccrochai. Il ne fallait pas qu'il foute mon plan à l'eau. Je ne pouvais pas lui en parler pour le moment. C'était trop tôt. Il tenta de me rappeler une fois de plus, et cette fois-ci je posai mon téléphone sur mon lit, et décidai de sortir prendre l'air.

Après l'orage, la chaleur avait repris le dessus, l'air était étouffant, le soleil brillait dans le ciel. Et lorsque les rayons vinrent frapper ma peau, une multitude de frisson passa le long de mon échine. Je m'assis sur les escaliers, menant à ma porte d'entrée. Adelina était dehors avec son fils, elle lisait un livre sur un transat, pendant que lui, jouait au football. Le petit, après m'avoir scruté pendant de longues secondes, finit par s'approcher de moi. Ses iris se verrouillèrent aux miens, alors qu'il arborait un léger sourire.

— Tu veux jouer avec moi ? Me demanda-t-il timidement.

Moi ? Jouer avec un gamin ? Jamais de la vie.

— Non.

Sa mine déconfite me fit tout de même mal au cœur.

T'es un mafieux mec, arrêtes ça.

Il se retourna, tête baissée, et retourna jouer, seul au ballon.

Putain...

Fais chier.

J'écrasai mon joint sur le sol, puis le posai sur un côté, pour me lever et rejoindre le gamin. Lorsqu'il se retourna et qu'il me vit, son sourire égaya son visage.

Leonessa T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant