25 ~ Chef-d'œuvre

1.2K 52 75
                                    

Charlie


Bordel ma tête...

J'étais réveillée, mais physiquement indisponible pour ouvrir les yeux.

Merde mais qu'est-ce que j'ai branlé hier...

J'avais l'impression qu'un troupeau de mouton était actuellement assis sur mon crane. La lumière du jour était éblouissante même a travers mes paupières fermées, et la douceur des draps dans lesquels je me trouvais me fit paniquer un instant.

C'est pas chez moi.

Je ne suis pas dans mon lit.

Merde.

J'ouvris les yeux et je me relevai d'un mouvement brusque, entrainant mon gémissement plaintif. J'avais putain de mal à la tête. Instinctivement je posai ma main sur mon front comme si ça me permettrait d'avoir un peu moins mal. Rapidement, je reconnu la chambre d'hôtel dans laquelle j'étais.

Bordel, mais comment j'ai atterri ici...

Mon regard parcourut la pièce, alors que je tentai de faire fonctionner mes méninges pour me rappeler quelques fractions de ma soirée d'hier. Puis mes yeux se posèrent sur Ales, sur la terrasse, une cigarette coincée entre ces lèvres. Il était au téléphone, mais comme s'il avait senti mon regard, il pivota la tête et ces iris s'accrochèrent aux miens entrouverts.

Un léger sourire vint décorer son visage, il raccrocha quelques secondes plus tard, pour rentrer dans la chambre.

— La belle aux bois dormants a fini sa sieste ? Railla-t-il.

Ses yeux rieurs me donnèrent un peu plus le tournis, et je laissai mon dos s'affaler une fois de plus sur le matelas.

— Qu'est-ce que je fous dans ton lit Stelleti ? Râlai-je.

Il étouffa un rire, puis s'assit sur une chaise en face de moi, sans me lâcher du regard

— Tu ne te souviens de rien du tout ? Me questionna-t-il, en se grattant l'arrière de la tête.

Son visage à la fois inquiet et embarrassé me fit tiquer.

Merde, mais qu'est-ce que j'ai fait...

Je laissai un silence s'installer, histoire de remettre le peu de souvenirs que j'avais avant l'énorme trou noir, en place. Il se leva, silencieux, et s'approcha du minibar duquel il sortit une bouteille d'eau fraiche, qu'il m'apporta avant de reprendre sa place.

Je bus la moitié d'un trait, mon corps était entièrement desséché et ma gorge me brulait.

— Je... Je me souviens... D'un homme... Je... Il était métisse... Je me souviens avoir discuté avec lui... Mais... Je ne sais plus comment il s'appelle... Il avait l'air gentil... Et... D'un club de striptease ?

— Ah, Noah ?

Mes yeux se posèrent sur Ales et mes sourcils se froncèrent, puis il reprit :

— Hum... Ouais. C'était un gars sympas. Avant que je ne le tue. Lâcha-t-il simplement en détournant son regard sur ces mains, qu'il observa sous toutes les coutures.

Mon cœur rata un battement, et je me redressai d'un bond.

— Comment ça que tu ne... Mais pourquoi ?!

Il haussa les épaules, et se reconcentra sur moi.

— Il a posé ces mains sur tes fesses Charlie, il ne pouvait pas rester en vie.

Leonessa T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant