Leonessa T2

52 ~ L'Accalmie

Alessio

Je me rendais aux magasins, la rage au ventre. Je garai la voiture sur le parking, puis j'en sortis rapidement pour rejoindre la porte d'entrée. Ils avaient déjà ouvert, alors je ne perdis pas de temps, je pénétrai à l'intérieur, et arrivai jusqu'aux bureaux.

Le regard de Charly se posa sur moi, il haussa un sourcil, alors que Leslie se renfrogna dans son siège et les autres vendeurs observaient la scène d'un mauvais œil.

—   Surpris de me voir ? Raillai-je.

Il fronça les sourcils comme s'il ne savait pas de quoi je parlais. Et un rire cynique s'échappa de ma bouche. Alors je m'approchai un peu plus de lui, j'allai lui rafraichir les idées à ce bouffon.

—   Tu vois, je voulais rester calme, et je n'ai pas bronché quand tu l'as insulté de pute hier. Mais visiblement, tu as vraiment envie de me faire perdre mon sang froid...

J'arrivai devant son bureau, et il se leva pour me faire face.

Mauvaise idée.

—   De quoi tu parles ? Me questionna-t-il.

Ah ! de quoi je parle ?

Je l'attrapai par le col de sa chemise bien repassée, pour l'approcher un peu plus de moi. Les hoquets d'effroi des gens travaillant ici se firent entendre, et la blonde se leva à son tour.

—   De quoi je parle ? Les flics qui nous ont embarqué cette nuit c'était pas ton idée de merde peut-être ? Grondai-je

Il écarquilla les yeux, et posa ces mains sur mes avant-bras faisant bouillir un peu plus mon sang.

—   Mais qu'est-ce tu racontes sale fou ? Tu crois vraiment que j'ai que ça à foutre ?!

—   Je crois surtout que t'es assez désespéré pour t'en prendre à un mafieux ouais ! Crachai-je alors que la haine faisait vibrer mes cordes vocales.

Il rigola. Et moi je vrillai.

—   Mais t'as un sérieux problème si tu penses que je compte récupérer Charlie comme ça. J'ai clairement pas besoin de ça. Elle me reviendra toujours, elle est assez intelligente pour comprendre seule que tu finiras par bousiller sa vie !

Et lui, il ne tient clairement pas à la sienne.

Je le poussai violemment contre le mur derrière lui, et je raffermis ma prise sur son col le forçant à s'étirer un peu plus.

—   Ils l'ont vu à poil, parce que je venais de la faire jouir dans un putain de hammam et tu penses vraiment qu'elle va revenir vers toi ?!

Et il rigola de nouveau. Il n'essayait même pas de se défendre, et ça aussi ça avait le don de m'énerver.

—   Après tout ce qu'elle a vécu ces derniers temps, c'est normal qu'elle déraille. Me répondit-il bien trop calmement. Mais tu représentes tout ce qu'elle déteste, la haine, la violence, le mensonge, l'escroquerie. Charlie est une fille bien, et elle finira sa vie avec un homme bien. Avec moi.

Je vais bousiller sa petite gueule de gentil garçon.

—   T'as aucune dignité en fait ? Le questionnai-je en inclinant légèrement la tête sur le côté.

Mon regard noir dans le sien, il me sourit alors que mes doigts se resserrèrent autour de sa chemise.

—   C'est toi qui n'en n'as aucune en courant après une meuf qui ne se sert de toi que comme jouet sexuel. Ouvre les yeux, Charlie est une putain de droguée, accro au sexe, je suis bien placé pour le savoir, c'est moi qui la fait jouir depuis six ans. Et c'est elle qui venait toujours réclamer, insatiable, elle n'en n'avait jamais assez. Mais j'ai une question pour toi ? Qui de vous deux vient chercher l'autre ? Parce que bizarrement, j'ai l'impression que ce n'est pas elle, mais plutôt toi qui est en demande. Le grand Alessio Stelleti, en train de se faire prendre pour un con par Charlie Roy. Tu fais pitié.