Paris, août 2018.
- Il est parti ?
- Ne fais pas genre de ne pas l'avoir entendu.
- Tu ne devais pas déjeuner avec lui.
- Si, mais on ira dîner plutôt.
- Et donc ? C'est reparti ?
- Ça t'intéresse ?
- Oui, ça m'intéresse Leya. Tu es ma petite sœur.
- Après m'avoir lancé tout ça au visage, je n'ai pas tellement envie de me confier à toi « ma sœur ».
- Je suis désolée, j'ai été méchante sur ce coup-là. Très méchante... Je voulais pas gâcher ton idylle de retrouvaille avec lui. C'est juste que... Leya, tu n'es pas prête à ça.
- Pas prête de quoi ?
- Te relancer dans cette relation la tête baissée.
- Tu t'excuses pour recommencer deux secondes après.
- Leya, tu ne vas pas bien !
- Tu ne me laisses pas aller mieux ! J'ai retrouvé Justin et... Tu n'arrêtes pas de me rappeler tout le malheur.
- Tu n'as pas besoin de moi pour te rappeler ce « malheur ». Tu vas rester deux ou trois jours avec lui puis, tu vas t'en souvenir ! Et tu vas recommencer à te disputer avec lui ! L'envoyer sur les roses ! Et tu seras malheureuse !
- Qu'est-ce que tu en sais ?!
- Je vis avec toi ! Depuis un an ! Un jour ça va, deux jours, on pense que tu vas mieux puis tu rechutes ! Je n'ai aucun doute sur les sentiments que tu as pour lui mais ! Là, tu ne vas pas bien ! Tu es devenue colérique, à la limite d'être bipolaire et dépressive.
- T'es psychiatre ?
- Non. Mais je te connais assez pour le savoir !
- C'est toi qui m'empoisonnes ! Tu me laisses pas réfléchir, faire mes propres choix et aller mieux.
- Tu trouves que tu vas mieux ?! Tu passes tes journées entière à essayer de créer des vêtements qui ne sont pas les tiens ! Tu veux devenir styliste ou créatrice juste parce que ton meilleur ami est mort !
- T'es vraiment une connasse.
J'attrape ma veste pour sortir de l'appartement, Louise se met devant la porte.