Je fais n'importe quoi. Je suis une horrible personne. Je ne mérite pas toute l'attention qu'il y a sur moi.
Je suis mauvaise.
Je suis méchante.
Je suis horrible.
Je me répète ses mots dans l'unique but de me faire du mal.
Je torture mon esprit comme je viens de torturer mon corps. Je me suis tellement donné à cent pour cent que j'en ai des courbatures. J'ai eu besoin de m'épuiser et dégager toutes cette énergie négative qui me submergeait. Mon corps est en sueur, mes jambes trembles encore et je me sens toujours aussi honteuse.
Tous ces mois de thérapie n'auront servi à rien. J'ai toujours les mêmes comportements autodestructeurs. Tout devrait être tout beau et tout rose, ma sœur se mari, je vais être tata, ma famille est réunie, Justin est là,... Hormis Rocco, tout va bien alors pourquoi je suis comme ça ?
J'ai tellement peur de souffrir que je préfère me faire souffrir seule. Y'a pas plus tordue comme démarche et j'en suis consciente.
Ma psychiatre ne m'a clairement servi à rien.
Message de Justin:
Où tu es ?
Tout le monde te cherche ?
Il se passe quoi ???
Tu as intérêt de me répondre cette fois.Message à Justin:
Je suis partie courir.Message de Justin:
En pleine nuit ?J'ignore ce message avant de reprendre ma course, ça faisait au moins quarante minutes que je courrais comme une acharnée. Je n'ai pas été retrouvée Djibril et cela malgré mon envie tordue d'aller me foutre en l'air. Kylie a eu raison de me remettre à ma place, je n'ai pas le droit de jouer égoïstement avec les sentiments de Djibril. J'ai dû trouvé un autre échappatoire et ça été la course.
Je meurs d'envie de rentrer chez moi, sortir ma valise et disparaître quelques jours. Juste le temps que tout le monde rentre chez soi et que mon quotidien de la ferme revienne. Je n'ai pas envie d'assister au mariage, faire semblant devant tous les invités alors que je suis émotionnellement instable.
Je pensais tellement aller mieux, ma routine m'a sauvé mais le retour de tous ses éléments perturbateur commencent à me ronger de l'intérieur.
Il y a une solution à tous ça : parler et arrêter de refouler mais j'en suis incapable. Qu'est-ce que je pourrais bien dire ? à qui ? Pourquoi ?
J'ai couru, j'ai pleuré, j'ai hurlé mais rien ne libère le poids qui pèse sur ma poitrine. Si seulement tu étais encore là Collin, je suis sure que tu m'aurais secouée si fort que mes idées se seraient remises en place. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, pourquoi soudainement je suis re-habité par toutes ses idées noires.
- T'es enfin rentrée ?
- Tu n'es pas encore couchée ?
- Non. Je t'attendais...