14 mars 2017, Los Angeles
Assise dans le fauteuil en osier, je fixe l'immense jardin ensoleillé devant moi. Les rayons du soleil caressent doucement ma peau, apportant une chaleur qui contraste cruellement avec le froid qui règne dans mon cœur. Les oiseaux chantent, les fleurs s'épanouissent, et pourtant, je me sens si détachée, comme si une barrière invisible me sépare de la vie qui palpite autour d'elle.
Les couleurs vives des roses, les parfums des lavandes, tout cela me semble étrangement distant, comme des souvenirs flous d'une époque où je pouvais encore ressentir de la joie. Ce jardin, autrefois un lieu de paix et de réconfort, est maintenant une scène où j'observe la vie passer sans pouvoir y participer pleinement.
Quatorze jours que tu es parti, quatorze jours que mon âme est morte.
Je passe mes journées ici, parmi les plantes, cherchant désespérément à retrouver un sens à mon existence. Le jardin, avec ses sentiers sinueux et ses recoins cachés, est devenu mon refuge, un endroit où je peux me cacher du monde extérieur et de ses attentes insupportables.
Ils aimeraient que j'aille mieux, que j'avance comme si tu n'avais jamais existé.
À chaque fois que je mets un pied dehors, que je suis photographié et suivi par des paparazzi. Je me souviens que tu n'es plus là pour trouver ça amusant. Tu aurais aimé être sous les projecteurs comme je suis aujourd'hui. Pourtant, moi, ça m'angoisse. Alors j'ai trouvé refuge dans le jardin de Justin.
Il dit que c'est le notre et que cette maison est aussi la mienne. Cependant, je m'y sens comme une étrangère. J'ai l'impression que peu importe l'endroit où j'irais, je ressentirais ton manque.
- Bébé ?
- Mh ?
- Je dois aller voir Scooter, je devais aller chercher Jax et Jazzy à l'école. Tu peux t'en charger ?
- Oui.
Justin se rapproche de moi, il embrasse mon crâne délicatement.
- Ce soir, on mange ensemble O.K ?
Je hoche la tête peu convaincue par sa proposition.
- Ça ne durera pas longtemps, promis.
- Ne fais pas de promesses que tu ne sauras pas garder.
- Fais moi confiance bébé, je serai là.
Il remonte mon visage pour qu'on se regarde dans les yeux, j'esquive un léger sourire.
- Je t'aime.
Il m'embrasse délicatement, prenant soin de faire durer ce baiser.
- Moi aussi.
- Fais toi belle.
- Je vais surtout aller me préparer pour aller chercher les petits monstres. Je vais les amener au parc.