Le loup noir: spin off de Neven l'écarlate

Chapitre 2 Nouveau cap?

Deux mois s'étaient écoulés depuis la première prise, et le capitaine du Phantom avait multiplié les butins remarquables, ce qui le rendit populaire auprès de ses hommes. Les premiers mois d'un capitaine pirate sont souvent déterminants, car s'il ne se montre pas à la hauteur, il risque d'être évincé par un autre, telle est la dure loi des pirates. Cependant, dans l'immédiat, le capitaine Harlken n'avait rencontré aucun problème. Chacun de ses abordages avait permis d'amasser un butin considérable, et à chaque fois, les pertes étaient minimales. Il devait cela à deux facteurs : son navire et son second, Heckel.

Dès le premier abordage, Heckel avait fait de la terreur sa spécialité, utilisant des tactiques effrayantes pour intimider les adversaires. Son enthousiasme débordant à menacer de mort, de la pire des façons, les matelots des autres navires aboutissait souvent à une capitulation sans même engager le combat. La réputation du Loup Noir se propagea rapidement à travers l'océan du Levant.

Le Phantom lui-même était un navire singulier. Plus petit que la moyenne et moins lourd, il incarnait l'audace et la rapidité. Kurt avait fait le choix de miser sur la vitesse, car dans le monde des pirates, la rapidité était le meilleur atout. Les pirates inspiraient la terreur, et cette terreur diminuait peu à peu au cours d'un combat. Kurt visait à maintenir cet équilibre à chaque prise : il voulait que ses cibles, prises de vitesse, n'aient pas le temps de ressentir autre chose que de la peur.

Les primes sur la tête du Loup Noir et de ses hommes augmentaient, mais cela ne faisait que renforcer sa détermination à poursuivre ses activités audacieuses. L'océan du Levant était devenu son royaume, et le Loup Noir régnait en maître des mers tumultueuses.

Les cités marchandes, habituellement rivales et incapables de s'entendre, avaient formé un pacte visant à éliminer le capitaine du Phantom. Ce front uni contre le redoutable pirate démontrait l'ampleur de la menace qu'il représentait. Les marchands et les négociants, malgré leurs différends commerciaux, s'étaient unis pour éradiquer la menace commune que constituait le Loup Noir.

Harlken, pragmatique malgré son audace, reconnut la nécessité de temporiser. La vie d'un pirate était une danse complexe entre l'ombre et la lumière, la traque et la fuite. Ainsi, le Loup Noir prit la décision stratégique de quitter momentanément l'océan du Levant. Cette retraite stratégique visait à atténuer la pression de la traque qui pesait sur ses épaules

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Le capitaine du Phantom était penché sur la table de sa cabine, où reposaient plusieurs cartes : celle de l'océan du Levant, de l'archipel de Manéran, de la mer des Perles et de l'océan du Nord. Il réfléchissait aux meilleures options qui s'offraient à lui. Il ne pouvait plus rester ici. La menace des cités marchandes devenait trop forte, alors il avait trois options : l'ouest, le sud ou le nord...

Il écarta rapidement l'option de l'ouest. Neven l'Écarlate, Celestin l'excentrique, Koda le bourru, et même Augustin, qu'il ne pouvait ni sentir ni voir en peinture, étaient tous actifs dans la région de Manéran. La concurrence y était féroce, avec de nombreux capitaines prêts à tout pour leur part du butin. Restait l'option sud... C'était une région riche en ressources, notamment l'Ivoire, d'une valeur supérieure à celle de l'or. Cependant, un détail rebutait Kurt : il détestait la chaleur, et les mers du sud étaient réputées pour leurs températures sèches et élevées.

Il restait donc l'option du Nord...

Kurt éprouvait une certaine curiosité pour la mer du Nord. Que ce soit lors de sa vie d'avant la piraterie dans la cité libre d'Astria ou plus tard au sein de l'archipel de Manéran, il avait entendu des récits extraordinaires sur les terres Nordique. On y parlait de créatures incroyables telles que des dragons des mers, des sirènes, mais aussi des licornes des mers. Mais ce qui était bien plus important, c'étaient les ressources abondantes. Les récits mentionnaient que plusieurs royaumes du Nord disposaient de mines de pierres précieuses qui faisaient leur richesse. Voilà le genre de cible qui valait le coup.